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Le « baromètre » du Mondial: beau but et mauvaise mi-temps

Marc Deby

Chaque pays a disputé au moins une rencontre. Quelles équipes ont réussi leur début ? Quelles nations sont déjà mal embarquées ? Quels sont les joueurs-clés ? Petit tour d’horizon.

Beau temps

Russie. Qualifiée de pire sélection de son histoire, l’équipe hôte subissait une pression supplémentaire, en plus de l’obligation de bien faire devant toute une nation. Ses joueurs ont pourtant répondu présents. Ils remportent la plus large victoire parmi toutes les rencontres de la première journée de compétition. Dès leur premier but, le soutien du public les a poussé vers un succès probant. Ayant en plus dominé les Egyptiens dans leur deuxième match, ils sont quasi en huitièmes de finale.

Portugal. Les champions d’Europe ne sont pas cités parmi les favoris…et c’est tant mieux, ils paraissent plus sereins. Dans un match un peu fou face à l’Espagne, et de très haut niveau technique, chacun va mener au score. Le Portugal va finalement tenir tête aux Espagnols. Parfois malmenés, ils feront jeu égal. Malgré un score final de 3-3, la sélection portugaise est un peu le vainqueur moral de cette rencontre.

Mexique. Grâce à une impressionnante vitesse d’exécution, les Mexicains ont surpris les champions du monde en titre. Précis et très à l’aise balle au pied, El Tri sera un outsider pour la suite du tournoi.

Sénégal. Très appliqués, les hommes d’Aliou Cissé ont montré une vraie joie de jouer ensemble. Ils ont profité d’une équipe polonaise peu à l’aise. Le Sénégal est le seul pays africain vainqueur de son premier match.

Belgique. Face à des Panaméens réputés assez faibles, on attendait des Diables dominateurs. Après une bonne entame de match, puis une fin de première mi-temps un peu « poussive », la machine s’est mise en route. Le tournoi des Diables est lancé, ce qui n’est pas le cas de toutes les grandes nations…

Temps variable

France. Nous avons découvert une organisation française inhabituelle, avec Griezmann seul en pointe, et des arrières latéraux très jeunes. Les Bleus s’en sortent sur un auto-goal et devront montrer un autre visage pour justifier leur place parmi les favoris.

Argentine et Brésil. Leur situation est semblable. Les deux pays emblématiques d’Amérique du sud n’ont pas réussi à asseoir leur domination et se sont trop appuyés sur leur star, Messi et Neymar. Cela doit leur servir d’avertissement face à d’autres adversaires dangereux lors des prochains matches.

Météo à l’orage

Allemagne. Les vainqueurs de la dernière édition ont eu l’air empruntés. La Mannschaft n’a pas imprimé son style habituel, puissant et efficace. Une défense fébrile, quelques joueurs, tout juste de retour, encore fragiles (Boateng, Neuer), c’est inquiétant pour la suite.

Pologne. Pas un seul tir cadré en première mi-temps ! Ceci résume le manque de créativité et les approximations des Aigles blancs. Piégés par un Sénégal flamboyant, les polonais se sont déjà mis en grande difficulté.

Quelques joueurs au « beau fixe »

Cheryshev et Dzyuba (RUS). Pas titulaire à la base, ils ont saisi leur chance. Auteur de trois des cinq buts face à l’Arabie Saoudite, ils se sont installés dans l’équipe et sont déjà les « chouchous » de tout un pays.

Cristiano Ronaldo. Pénalty provoqué et transformé, coup franc magistral, et tir victorieux, le quintuple Ballon d’Or a tout fait dans ce match. Il endosse parfaitement son rôle de meneur des Rouge et Vert.

Finnbogasson (ISL) et Ndiaye (SEN). Un attaquant et un gardien, deux joueurs à des postes-clés qui ont symbolisé la détermination de leur équipe. Buteur face à l’Argentine, l’Islandais a insufflé toute la confiance nécessaire pour que son pays arrache un point. Le gardien sénégalais a lui notamment maintenu l’avantage d’un but avec des interventions délicates en fin de match.

Mertens et Lukaku (BEL). Notre « attaquant de poche » débloque la situation face au Panaméens et Romelu démontre, s’il en est encore besoin, son efficacité à la pointe de l’attaque.

Des nuages plânent sur quelques stars

Messi (ARG), Neymar (BRE) et Lewandowski (POL). Au contraire de Ronaldo, ils n’ont pas emmené leur équipe. « Leo » rate un pénalty, le Brésilien ne jouait pas assez pour l’équipe et le Polonais semblait perdu à la pointe de l’attaque.

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