© IMAGES PRESS/Isabella Bonotto

La Serie A, tombeau du catenaccio

Chaque semaine, on s’attarde sur un chiffre marquant. Pour entamer le mois d’août, on prend celui-ci : 3,04. Soit le nombre du buts inscrits par match de Serie A. Une moyenne exceptionnelle, surtout en Italie.

L’ennuyeuse Serie A n’est plus. Oubliez ces matches nuls et vierges, sans âme. Oubliez le catenaccio. Lors de la défunte saison, on a marqué sans relâche sur les terrains italiens : 1154 buts en 380 rencontres, soit 3,04 goals par match. La dernière fois que le championnat transalpin avait atteint une telle moyenne, c’était en 1950-1951.

Récemment, seule la saison 2016-2017 a approché ce total, avec 2,96 pions claqués par rencontre. Mais lors des six derniers exercices, on a plus tourné entre 2,85 et 2,72 buts. En terme de goals, la Serie A est la troisième compétition la plus prolifique d’Europe. Seules la Bundesliga (3,21 buts par match) et l’Eredivisie (3,08 buts par match) la devancent. Juste derrière, on retrouve la… Pro League, avec ses 2,82 pions marqués par joute disputée.

La Serie A est plus prolifique que la Premier League, la Ligue 1 et la Liga.

Et chez les trois autres membres du Big Five ? Il y a donc systématiquement moins de buts que dans la Botte. La Premier League culmine à 2,72 réalisations par match, la Ligue 1 à 2,52 et la Liga à 2,48.

L’Atalanta superstar

Le haut rendement de la Serie A est en partie dû à l’attaque-mitraillette de l’Atalanta Bergame, qui a déposé 98 caramels en 38 journées de championnat, soit 2,58 par match. En comparaison, le champion d’Italie, la Juventus, n’a conclu « seulement » qu’à deux reprises. Une stat qui rapproche la Vieille Dame du Club Bruges, pourtant ultra-dominateur lors de la saison régulière en Belgique.

Si on ajoute les buts qu’elle a encaissés, on a vu 3,84 buts en moyenne lors des matches de la Dea.

Ciro & Cristiano sont dans un bateau

Deux hommes ont également du mérite dans cette moyenne élevée : Ciro Immobile et Cristiano Ronaldo, les buteurs de la Lazio et de la Juve, qui ont chacun atteint les sommets cette saison, avec respectivement 36 et 31 buts inscrits. Soit 46 et 41% de la production totale de leur équipe respective.

Deux joueurs qui dépassent les trente buts en Serie A, voilà qui n’était plus arrivé depuis 1951. À cette époque, l’attaquant de l’AC Milan Gunnar Nordahl et son homologue de l’Inter Istvan Nyers avaient scoré à 34 et 31 reprises.

La Serie A, tombeau du catenaccio

Ciro Immobile est aussi le troisième joueur (et le premier Italien) de l’histoire à dépasser les 35 buts en une seule saison de Serie A. De plus, il a égalé le record détenu jusque-là par Gonzalo Higuain, auteur de 36 pions en 2015-2016 (il évoluait alors sous le maillot du Napoli), tout en devenant le premier Soulier d’Or européen issu de la compétition italienne depuis Francesco Totti. C’était en 2006-2007.

Il faut préciser que le buteur romain a botté quatorze penalties, ce qui constitue également un record. Le précédent était aussi la propriété d’un avant de la Lazio, Beppe Signori, lors de la saison 1995-1996 (douze pénos). Un chiffre atteint par CR7 la saison dernière.

En comparaison, Robert Lewandowski a marqué à 34 reprises avec le Bayern, mais en ne tirant que cinq penalties. Cela fait donc 29 buts de plein jeu, contre « seulement » 22 pour Immobile. Même Timo Werner, avec Leizpig, a marqué plus de « vrais » pions (25 sur 28 au total) que l’Italien.

Côté belge, Romelu Lukaku est devenu grâce à ses 23 buts pour l’Inter le sixième meilleur buteur d’Europe dans les cinq grandes compétitions. Il se classe derrière Immobile (36 buts), Lewandowski (34), Ronaldo (31), Werner (28) et Lionel Messi (25).

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