© IMAGEDESK

La Radja mania a débuté en France

Radja Nainggolan disputait dimanche son 200e match en Série A. A 27 ans, il est devenu incontournable en équipe nationale. Celui que les tifosi romains appellent Le Ninja a réussi l’exploit que personne n’attendait : il s’est fait une place au soleil dans l’entrejeu des Diables.

Kevin De Bruyne avait été l’homme de la campagne de qualification précédente. Cette fois, c’est vous.

NAINGGOLAN : Je ne sais pas. J’ai l’impression que ça n’a réellement commencé à fonctionner qu’après mon bon match contre la France, à Paris, où j’ai marqué. A partir de là, une sorte de mania s’est installée. Cela m’a donné confiance et j’ai poursuivi sur ma lancée. J’ai toujours dit que plus on jouait, mieux on se sentait au sein d’une équipe. C’est ce qui se passe avec moi en ce moment. La Belgique avait atteint les quarts de finale en Coupe du monde et, dans un coin de ma tête, je me demandais comment j’allais gagner ma place dans cette équipe. Cela faisait des années que j’étais proche du groupe mais pas tout à fait dedans. J’étais repris mais je ne jouais pas, on ne m’accordait pas ma chance… Maintenant, je l’ai saisie mais je me dis que si elle était venue plus tôt, je l’aurais sans doute saisie dès ce moment-là. Mais bon, c’est le football. Pour un sélectionneur, les choix sont toujours difficiles, surtout quand il a beaucoup de bons joueurs.

Marc Wilmots vous a-t-il donné des explications ?

NAINGGOLAN : Des explications… Maintenant, je sens qu’il a vraiment confiance en moi. J’ai lu beaucoup de choses et, à un certain moment, il a dû choisir entre moi et quelqu’un d’autre. Et il a opté pour celui qui avait participé à toute la campagne.

Steven Defour.

NAINGGOLAN : Oui. A ce moment-là, il n’y avait rien à dire. J’avais juste le droit d’être déçu. A un certain moment, j’ai pensé que c’était dû au fait que je ne jouais qu’à Cagliari mais quand je suis passé à la Roma, les choses n’ont pas changé directement. Je pense plutôt que c’est dû au fait que Defour est arrivé très tôt dans le groupe des Diables, qu’il a toujours été là, qu’il a été champion avec le Standard, qu’il a disputé la Ligue des Champions… Il était tout simplement plus connu que moi en Belgique.

Quand vous avez eu votre chance, vous avez apporté de la vitesse, de l’agressivité et de la profondeur.

NAINGGOLAN : C’est peut-être ce qu’il manquait. Je pense que j’ai livré une très bonne campagne et je suis heureux qu’on ait apprécié mes prestations.

Avez-vous le sentiment qu’aujourd’hui, votre nom est le premier qu’on couche sur la feuille de match dans l’entrejeu ?

NAINGGOLAN : Non, pas à ce point. Il y a beaucoup de joueurs. Ces derniers temps, j’ai souvent joué à côté de Witsel et avec Kevin De Bruyne devant nous. Mais aussi avec Marouane, ça peut changer. Et n’oubliez pas Moussa Dembélé. C’est un joueur fantastique qui, offensivement, apporte plus que moi. C’est, à mes yeux, le joueur belge le plus talentueux. Et il a un très beau style. Peut-être lui manque-t-il juste un petit quelque chose que l’entraîneur attend.

De la vitesse et de la profondeur.

NAINGGOLAN : Peut-être. Mais quand Moussa a le ballon, il ne le perd pas. Même pas s’il le touche cent fois par match !

Le football repose quand même sur la profondeur et la vitesse.

NAINGGOLAN : C’est aussi mon avis mais d’autres joueurs voient cela autrement. Ce que j’ai montré au cours de la campagne de qualification a plu à l’entraîneur et l’équipe tourne. A moi de faire en sorte que rien ne change.

Par Peter T’kint à Rome

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Radja Nainggolan dans votre Sport/Foot Magazine

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire