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La Mannschaft affrontera les Oranje en signe « de liberté »

Très marquée par les attentats de Paris, commis pendant qu’elle affrontait les Bleus au Stade de France, l’Allemagne recevra les Pays-Bas mardi en match amical en signe de « liberté » et de « solidarité » avec les Français, a annoncé lundi Joachim Löw.

« Ce match est un message clair, c’est un symbole de liberté, de démocratie et de solidarité avec nos amis français. Nos pensées iront aux proches » des victimes, a déclaré à la presse le sélectionneur des champions du monde, visiblement éprouvé.

Joachim Löw a refusé de répondre aux questions sur l’équipe néerlandaise, en reconstruction après avoir échoué à se qualifier pour l’Euro-2016, évacuant tout l’enjeu sportif de cette rencontre à Hanovre (20h45). « Je souhaite ardemment que cette rivalité sportive souvent évoquée passe demain au second plan. Si nous comprenons le match ainsi, alors nous aurons gagné, indépendamment du résultat », a poursuivi le technicien.

Löw ne s’attend d’ailleurs pas « à des olas ou à une ambiance de fête dans le stade, ce serait inadapté. Le plus important, c’est la cohésion ».

Un temps incertaine après la série d’attaques perpétrées vendredi à Paris, qui ont provoqué la mort d’au moins 129 personnes, cette rencontre amicale a été maintenue et la chancelière Angela Merkel ainsi que plusieurs membres du gouvernement y assisteront.

« Notre message est clair: nous ne nous laisserons pas enlever notre façon de vivre. Nous ne devons pas accorder aux terroristes la victoire que constituerait l’annulation du match », a déclaré lundi le ministre de la Justice Heiko Maas, qui sera présent à Hanovre.

Le vice-chancelier et ministre de l’Economie Sigmar Gabriel, également du voyage, a de son côté estimé qu’il serait « super que la Marseillaise soit chantée (en début de rencontre, ndlr) pour montrer notre lien d’union avec la France ».

« Au début du match, il va naturellement se passer quelque chose », a promis lundi le manager de la Mannschaft Oliver Bierhoff, expliquant que « des discussions » étaient toujours en cours sur ce geste symbolique.

L’équipe d’Allemagne avait vécu une première alerte à la bombe visant son hôtel vendredi, avant d’entendre en plein match face à la France (perdu 2-0) les explosions des kamikazes postés à proximité du Stade de France. « Il était impossible de finir le match avec la concentration requise », a raconté Joachim Löw, dont l’équipe a passé la nuit dans le Stade « par mesure de sécurité ».

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