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La Maison Blanche, bête noire de l’Atlético

Le derby madrilène s’est soldé sur un (énième) match nul. Malgré son bilan plus que positif à la tête des Colchoneros, Diego Simeone bute presque toujours sur le Real.

Les Rojiblancos avaient une opportunité en or ce dimanche. En cas de victoire, les coéquipiers de Carrasco auraient laissé la bande à Zidane à huit points, avec un match de moins. Mais malgré un 17ème but de l’Uruguayen Luis Suárez, les Merengues sont venus gâcher la fête, comme souvent….

Beaucoup de matchs nuls et nuls

Sur les dix derniers duels, six n’ont pas trouvé de vainqueur. Quatre d’entre eux se sont terminés sur un triste 0-0. Les deux autres n’ont pas connu une pluie de buts puisqu’ils se sont achevés sur un pauvre 1-1. Le jeu prudent et peu flamboyant du Real face à la solidité défensive des disciples de Simeone offrent très peu de spectacle alors qu’il s’agit pourtant de deux des trois meilleures écuries du championnat espagnol. Les seules rencontres spectaculaires ont eu lieu en match amical (victoire de l’Atlético… sept buts à trois!) et en Supercoupe d’Europe, en août 2018 où la bande à Oblak l’avait emporté quatre buts à deux. C’est d’ailleurs la dernière victoire en match officiel des Rojiblancos lors du derby madrilène.

Deux victoires en six ans

Sans compter le match retour des demi-finales de la Ligue des Champions en 2017, où les hommes de Zidane s’étaient inclinés 2-1 mais s’étaient tout de même qualifiés pour la finale après un match aller à sens unique remporté 3-0, le club d’Eden Hazard n’a connu que deux petits revers depuis février 2015 face à l’autre grand club de la capitale. On est le 7 février 2015. Tiago, Saul, Griezmann et Mandzukic donnent une fameuse claque aux troupes d’Ancelotti. Depuis cette victoire, c’est une vraie traversée du désert pour l’Atléti. Si ce n’est une victoire en Supercoupe d’Europe, les Colchoneros ont subi huit défaites et dix matchs nuls.

Des défaites douloureuses

Comment aborder l’historique du derby madrilène sans évoquer ces deux finales de Champions League en trois ans? Alderweireld et Courtois doivent encore faire des cauchemars en repensant à ce but égalisateur de l’inévitable Ramos en toute fin de rencontre, avant de se faire manger dans les prolongations. Ronaldo bouclait alors le score sur penalty en fin de partie et offrait ainsi la Décima tant attendue aux coéquipiers d’IkerCasillas. Deux ans après, même scène, scénario différent mais dénouement identique. Encore une fois, le légendaire capitaine merengue ouvre le score avant qu’un certain Yannick Carrasco ne remette les deux équipes à égalité à dix minutes du terme. Cette fois, les pensionnaires du Wanda Metropolitano semblent mieux armés et tiennent jusqu’aux tirs aux buts. Mais le malheureux Juanfran manque son penalty. Zidane soulève alors sa première Coupe aux grandes oreilles, seulement six mois après son entrée en fonction. C’est également le début d’une série historique pour le Real, qui remporte trois Ligue des Champions consécutives (en éliminant au passage l’Atlético en 2017).

Cette saison, Simeone n’est pas loin de gagner sa deuxième Liga après celle glanée dans un mano a mano face au Barça en 2014. S’il s’agirait presque d’un exploit tant la domination catalane et merengue est impressionnante, attention à ne pas perdre trop de plumes en cours de route. Benzema, en égalisant dimanche à deux minutes du terme, a relancé le suspense en Liga. Tout profit pour le spectateur neutre, sans parler de la Maison Blanche qui accueille ce nul comme une victoire. Cette nouvelle égalité madrilène offre également aux coéquipiers de Messi la deuxième place du championnat, une sacrée remontada au classement…. à quelques jours du match retour face au PSG. El Cholo, de son côté, s’est estimé heureux de la prestation de ses joueurs même si au fond de son bouillant caractère, il doit s’en mordre les doigts.

Par Mariano Spitzer (st.)

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