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La Liga vers une nouvelle grève ?

Stagiaire

Mercredi dernier, Joan Collet, le président de l’Espanyol Barcelone a confié à l’AFP la possibilité d’une journée de grève dans le championnat espagnol. En cause ? Un système de négociation des droits TV qui est loin de faire l’unanimité.

Dans l’état actuel des choses, l’Espanyol Barcelone espère toucher 24 millions d’euros de droits télévisés pour la saison 2015-2016. Dans le même temps, le dernier de la Premier League anglaise devrait toucher 100 millions d’euros par an. Une situation intenable pour le dirigeant du club catalan : « C’est une honte, qui démontre combien les choses ont été mal faites ces dernières années dans le Championnat d’Espagne. Si la Liga ne change pas cela rapidement, on pourrait se retrouver dans la situation où tous les bons joueurs vont partir pour jouer en Premier League. Des clubs comme Cardiff, Swansea ou West Ham, avec tout mon respect, viendront recruter nos joueurs et les paieront trois fois plus que nous. »

Pointés comme causes de ce faible revenu liés aux droits TV : les horaires des matches (les dix rencontres de championnat sont étalées sur le week-end de telle manière à éviter que des rencontres se déroulent simultanément), la disproportion dans la répartition de ces droits TV (négociés individuellement, le FC Barcelone et le Real Madrid raflent à eux deux presque la moitié des droits) et la mauvaise gestion du piratage des images en ligne. « Pour le moment, l’ensemble de la Liga reçoit environ 800 millions d’euros par saison mais nous pourrions récolter 300 ou 400 millions d’euros de plus. », estime Joan Collet.

On le sait, le football espagnol est financièrement au plus mal, ce qui lui avait déjà valu le report de la première journée du championnat 2011-2012. Les joueurs ibériques dénonçaient alors des salaires non versés dans de nombreux clubs endettés. La manne financière apportée par ces revenus TV espérés à la hausse est donc très importante : « J’ai proposé publiquement que les clubs destinent une partie des sommes additionnelles à liquider leur dette vis-à-vis du Trésor public. (…) Si les revenus obtenus sont ceux que nous prévoyons, les clubs pourraient la rembourser en cinq ou six ans. », conclut le président de l’Espanyol Barcelone.

La prochaine assemblée générale aura lieu le 25 mars, et une réponse devra être apportée par les autorités s’ils veulent éviter une nouvelle grève, plus que jamais sur les rails.

Julien Brogniet

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