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La Lazio, reine de Rome ?

La Lazio et la Roma sont au coude à coude pour la seconde place en Serie A et il y avait bien longtemps que le club de Lucas Biglia n’avait plus aussi bien figuré au classement à quelques semaines du dénouement.

La Lazio n’avait plus été deuxième de Serie A depuis 14 ans, à quelques semaines du dénouement. Le mérite en revient à l’entraîneur, Stefano Pioli, un inconnu qui s’en tient à son système tactique depuis le début de la saison. Il n’a pas constitué une garantie immédiate de succès, puisque la Lazio a essuyé trois revers lors des quatre premières parties mais elle a continué à développer un jeu attractif, très ouvert selon les normes transalpines. Début février, la Lazio était encore sixième, loin de l’AS Rome, sa rivale. Maintenant, les deux phalanges romaines se disputent un ticket direct pour la Ligue des Champions alors qu’avant la saison, la Lazio ne visait qu’une qualification automatique pour l’Europa League.

Il y a quatre ans, l’AS Rome convoitait Pioli (49 ans) pour succéder à Luis Enrique. La saison passée, Maurizio Zamparini, le président de Palerme a renvoyé le coach à succès avant même le début de la saison. Il le regrette amèrement… Depuis deux semaines, la Lazio possède la meilleure attaque du championnat. Elle aligne un bon mix de jeunes et de joueurs expérimentés – comme l’Allemand Miroslav Klose, qui en était à dix buts la semaine passée. Klose, qui dispute sa quatrième saison dans la Botte, y a toujours inscrit plus de dix buts. Cette année, il a dû patienter jusqu’à la blessure du Serbe Djordjevic. Le club a ensuite décidé de ne pas enrôler d’attaquant pendant le mercato hivernal. Klose l’a remercié de sa confiance en marquant neuf buts depuis janvier, dont sept en championnat. Deux jours après la finale de la Coupe contre la Juventus, le 7 juin, le champion du monde fêtera ses 37 ans.

Le Brésilien Felipe Anderson (22 ans), a également trouvé le chemin des filets à dix reprises. L’ancien coéquipier de Neymar, très apprécié du groupe grâce à son bon caractère, a passé une première année plutôt anonyme dans la capitale mais il se révèle depuis décembre. Un autre footballeur émerge alors qu’il a eu de gros problèmes d’adaptation la saison précédente et qu’on doutait qu’il atteigne cette année le niveau qu’on attendait de lui : Lucas Biglia (ex-Anderlecht) est le leader du terrain, avec Stefano Mauri, qui joue un cran plus haut que lui dans l’entrejeu. Biglia figure presque chaque semaine parmi les meilleurs de Serie A, comme régisseur, récupérateur et, surtout, passeur. C’est généralement lui qui a le plus de contacts avec le ballon et le perd le moins souvent.

Selon les normes italiennes, la Lazio n’est pas une équipe chère et, surtout, elle est un des huit clubs qui n’ont pas subi de pertes la saison passée : elle a réalisé un gain net de sept millions grâce à la réduction draconienne de sa masse salariale. Elle s’élève à 55 millions, soit un peu plus de la moitié de celle de l’AS Rome, qui a investi 80 millions lors des deux derniers mercatos, alors que la Lazio n’en a dépensé que vingt. Malgré cette différence, les deux clubs sont au coude à coude pour la deuxième place.

Par Geert Foutré

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