La France lance « son » Mondial-2019 féminin

La France devient l’espace d’un mois l’épicentre du foot féminin! Les Bleues de Corinne Diacre donnent le coup d’envoi de leur Mondial-2019 à domicile, vendredi (21h00), avec une mission en tête: soulever le trophée suprême, un an après le triomphe de l’équipe de France masculine.

« Pour l’instant c’est un rêve éveillé », confie Amandine Henry, l’expérimentée capitaine de l’équipe de France féminine, à l’idée de disputer une Coupe du monde dans son pays, avec un match d’ouverture contre la Corée du Sud au Parc des Princes.

« Je me fais un petit film dans ma tête pour (vendredi): un stade plein, belle performance, avec de belles émotions. Je ne sais pas comment cela va se passer mais je pense que cela va être un bel événement, ancré dans nos mémoires », ajoute-elle.

La joueuse française ne risque pas de se tromper, tant la Fifa, à l’instar de son président Gianni Infantino, espère faire du tournoi « la plus belle Coupe du monde féminine de l’histoire ».

L’engouement des médias, venus en masse lors de la conférence de presse d’avant-match, est prometteur. Tout comme celui du public.

Près d’un million de billets

« On a dépassé les 950.000 billets vendus », s’est félicité le directeur du comité d’organisation (LOC) Erwan Le Prévost, alors que le Parc affichera complet vendredi.

« Les chiffres sont en train d’exploser », a-t-il ajouté. « C’est un incroyable succès. »

Le Mondial-2019 sera le 6e tournoi international majeur de football organisé en France, après le Mondial-1938, l’Euro-1960 (demi-finales et finale), l’Euro-1984, le Mondial-1998 et l’Euro-2016, uniquement des compétitions masculines.

De vendredi au 7 juillet, la compétition aura lieu dans neuf villes hôtes: Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes.

Avec 24 équipes en lice pour tenter de succéder aux Etats-Unis, principaux favoris à leur propre succession, lors de la finale au Parc OL.

Mais c’est à Paris, de la Porte de Versailles au Parc des Princes, que les célébrations vont débuter. « J’incite vraiment tout le monde à être à l’heure, à 20h30 » vendredi, pour assister à la cérémonie d’ouverture, a prévenu Erwan Le Prévost.

Au menu notamment, un concert de la chanteuse française Jain, « très engagée pour la cause des femmes » selon ses propres mots.

En attendant cette entrée en matière très musicale, de nombreuses personnalités du monde du football, de la politique et de la société civile, phosphorent depuis jeudi sur les « bénéfices sociaux du ballon rond pour les femmes », lors d’un colloque de deux jours organisé par la Fifa.

L’exemple de 1998

Sur le terrain, pour Corinne Diacre, la sélectionneuse de l’équipe de France, un seul message prévaut afin de ne pas gâcher toute l’effervescence à venir: « Ne pas jouer le match avant l’heure ».

« Ce ne sera pas si facile. Tu joues avec une forme de pression, (…) avec l’obligation de réussir, parce que tu es l’équipe hôte », prévient auprès de l’AFP Marinette Pichon, l’ex-attaquante des Bleues.

« Seules les deux premières places m’intéressent, donc la finale », avait souligné le président de la FFF, Noël Le Graët, dans un entretien récent accordé à l’AFP.

Jamais titrées dans leur histoire, les Bleues n’ont pas dépassé le stade des quarts de finale lors des trois dernières compétitions majeures (Mondial-2015, JO-2016, Euro-2017).

L’exemple du Mondial-1998, qui avait vu les coéquipiers de Didier Deschamps être sacrés devant le public français, peut-il être une source d’inspiration ?

« Oui forcément! Je suis de la génération 1998, j’ai de beaux exemples en tête, notamment Zinédine Zidane », confie Amandine Henry. « On a envie de vivre les mêmes émotions. »

Au Mondial-2011, les Bleues avaient atteint les demi-finales, leur meilleure performance. Le déclic tant attendu aura-t-il enfin lieu à domicile?

« Rien ne me permet de dire que la France va dépasser les quarts et faire mieux que 2011. On a cette ambition par contre », a promis Corinne Diacre.

« Là où je pense que ça peut le faire, c’est qu’on est à la maison, avec nos supporters », a espéré la défenseure Wendie Renard. « Quand on a des temps faibles dans une rencontre et qu’on sait qu’ils sont derrière nous pour nous pousser, sur le terrain ça nous redonne 90 minutes dans les jambes ». La Corée du Sud est prévenue.

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