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La Belgique ferait bien de se méfier de Roberto Firmino en quarts de finale

Il serait titulaire chez la plupart des autres quart-de-finalistes, mais le sélectionneur du Brésil Tite a l’embarras du choix en attaque: Roberto Firmino, étincelant à Liverpool, se mue donc en « super remplaçant » pour les Auriverde, et la Belgique ferait bien de se méfier vendredi en quarts de finale.

Quand le grand Raï cite à l’AFP le nom des joueurs qui devront s’illustrer pour que le Brésil puisse glaner une sixième étoile en Russie, il cite Neymar bien sûr, Philippe Coutinho, Willian, Marcelo… et un remplaçant, Roberto Firmino !

« Ce sont des joueurs de très haut niveau », explique le champion du monde 1994. « Si on veut être champion du monde, il faut que ces joueurs soient importants aussi. » Même Firmino? Le Liverpuldien n’est pas titulaire à la pointe de l’attaque brésilienne, c’est le jeune Gabriel Jesus qui a débuté l’ensemble des matches de la Seleçao lors de cette Coupe du monde.

Mais Firmino et son sourire ultra brillant est entré en jeu dans trois des quatre matches disputés par le Brésil, et reste sur un but inscrit – le deuxième – contre le Mexique en 8e de finale (88e, 2-0). Surtout, cet avant-centre au style particulier, qui a inscrit 7 buts en 24 sélections, apporte beaucoup à son équipe, par sa capacité de déplacement, son activité entre les lignes, sa faculté à gêner les relances.

Autoproclamé footballeur « hyperactif », Firmino « n’aime pas arrêter ». « Il y a des moments où j’aime être relax, mais je suis toujours en train de bouger et c’est le cas depuis que je suis tout petit. Et à l’heure actuelle, c’est la seule façon de jouer au foot », expliquait-il fin 2016 au Daily Mail.

« Tous en mouvement »

« Notre entraîneur (Jürgen Klopp) veut qu’on soit tous en mouvement. Sans s’arrêter, jamais. C’est comme ça qu’il voit les choses et c’est comme ça que j’aime jouer, être toujours en mouvement », poursuivait l’ancien attaquant de Hoffenheim, recruté en 2015 par les Reds contre 40 millions d’euros.

Magnifié par le football spectaculaire de Jürgen Klopp, l’attaquant de 26 ans, qui pèse 27 buts cette saison (dont 10 en Ligue des champions), est tenu en très haute estime par son coach. Car si ses coéquipiers en club Mohamed Salah et Sadio Mané ont pu briller cette saison, c’est en partie grâce au travail de sape de « Bobby » Firmino.

« C’est un footballeur, de la tête au pied. Il aime jouer, le sale boulot ne le dérange pas et c’est important », a dit l’Allemand fin avril, quand Firmino a prolongé son contrat avec les « Reds » jusqu’en 2023. Cette prolongation « est une nouvelle incroyablement importante pour nous, c’est vraiment cool », a encore dit Klopp. « Je suis ravi d’avoir Roberto avec nous, c’est juste un bon mec dans le vestiaire. »

Pas le genre à bouder parce que Gabriel Jesus, toujours à la recherche de son premier but en Coupe du monde, lui est invariablement préféré aux côtés de Neymar et Willian. Plutôt à faire tourner les têtes des défenseurs adverses, déjà usés par 70 ou 80 minutes de match de Coupe du monde.

« On joue au foot pour avoir l’opportunité de rendre ses coéquipiers meilleurs et pour qu’ils vous aident à devenir le meilleur joueur que vous pouvez être, et c’est aussi simple », avait encore déclaré « Kloppo » avant même d’emmener son équipe jusqu’en finale de la Ligue des champions, finalement perdue contre l’intouchable Real Madrid (3-1).

La maxime semble faite pour Firmino, « supersub » au service du collectif, toujours prêt à finir d’user les défenses adverses, quitte à laisser la lumière à ses coéquipiers.

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