L’Angleterre, l’Atlético, puis Dortmund: les secrets de la saga Meunier

Sur le départ depuis l’été dernier, le Diable était très convoité mais a finalement opté pour le défi allemand. Explications.

Les noms de clubs intéressés ont beau s’être succédés dans la presse depuis le début de l’année, l’officialisation du mariage entre le Borussia Dortmund et Thomas Meunier est loin d’être une surprise. Et pour cause: le Diable, en fin de contrat le 30 juin 2020 au bout de quatre saisons passées à Paris, a rapidement été séduit par l’intérêt des Schwarzgelben. Au coeur de l’hiver, avant même que le PSG et le BVB s’affrontent dans le cadre des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, un accord avait déjà été trouvé, et forcément tenu secret pour ne pas faire planer un parfum de doute autour de la double confrontation européenne.

En fin de contrat, et bien coté grâce notamment à ses prestations chez les Diables rouges, Meunier a attiré les convoitises. L’été dernier, déjà, des clubs comme Everton et le Napoli étaient venus aux nouvelles, tout comme Manchester United, le club de ses rêves. À Old Trafford, le très cher transfert d’Aaron Wan-Bissaka avait cependant éveillé la crainte d’un statut de doublure qu’il souhaitait fuir en quittant la capitale française, à quelques mois d’un EURO où sa place dans le onze semble parfois mise en péril par l’éclosion spectaculaire de Timothy Castagne en Italie. Au final, c’est l’Atlético de Diego Simeone qui avait été le plus proche de décrocher la signature du Belge.

Décisif toutes les 146 minutes

Ces dernières semaines, Tottenham est encore venu aux nouvelles, mais Meunier était déjà convaincu par le projet proposé dans la Ruhr. S’il regrettera inévitablement la vie parisienne à la ville, il se ravit déjà de retrouver « une atmosphère plus populaire et authentique » au Signal Iduna Park, loin d’un vestiaire parisien où il se sentait parfois comme un extra-terrestre au sein d’un univers de starlettes qui ne lui correspondait que très peu, notamment à l’époque du règne sans partage des Brésiliens sur le groupe de la capitale. Délaissé par Thomas Tuchel lors de l’arrivée de l’Allemand sur le banc de Paris, il a finalement vu son coach faire volte-face l’été dernier, l’encourageant à aller au bout de son contrat car le départ de Daniel Alves laissait le côté droit de la défense parisienne orphelin de solutions fiables.

Souvent mis en difficulté quand l’adversité était plus consistante, notamment en étant confronté à ses limites défensives, Meunier devrait s’épanouir dans le système de Lucien Favre, proche de celui pratiqué chez les Diables. Le Belge sera-t-il confronté à la concurrence d’Achraf Hakimi, prêté par le Real et auteur d’une saison folle dans la Ruhr (9 buts et 10 passes décisives)? L’international marocain pourrait être rappelé par la Casa Blanca, là où Dani Carvajal ressemble de plus en plus au maillon faible du onze de Zinedine Zidane, ou être vendu dans les semaines à venir.

Dans un système de jeu où Jadon Sancho, ailier droit sur le papier mais homme à tout faire sur le terrain, magnétise l’adversaire pour libérer son flanc, le joueur de couloir droit du BVB a toutes les cartes en mains pour faire décoller ses chiffres. Le costume paraît taillé sur mesure pour le profil du Belge. Ses stats chez les Diables le prouvent : sous les ordres de Roberto Martinez, Meunier a été décisif à 18 reprises en 32 apparitions (7 buts et 11 passes décisives), soit une fois toutes les 146 minutes. Même Hakimi (décisif toutes les 186 minutes) ne peut pas suivre le rythme.

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