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Joseph Blatter : « Je suis propre et la FIFA n’est pas corrompue »

« Je suis propre et la FIFA n’est pas corrompue », a affirmé avec force dans une interview accordée à la BBC le président démissionnaire de la Fédération internationale de football, engluée dans un énorme scandale de corruption qui a déjà valu plusieurs mises en examen aux Etats-Unis.

« Je sais ce que j’ai fait ou n’ai pas fait. J’ai ma conscience (pour moi) et je sais que je suis un homme honnête. Je suis propre. Je ne suis pas quelqu’un d’inquiet », a déclaré M. Blatter, président de la FIFA depuis 1998 et réélu en mai pour un cinquième mandat avant d’annoncer sa démission.

« J’ai démissionné parce que je voulais protéger la FIFA. Je peux me protéger moi-même. Je suis assez fort pour cela. L’institution n’est pas corrompue. Il n’existe pas de corruption dans le football. Il y en a uniquement au niveau individuel, mais pas de corruption générale et organisée », a ajouté M. Blatter, 79 ans.

Quatorze personnes, ex-responsables de la FIFA ou des sociétés de marketing ayant acheté les droits TV des coupes du monde, ont été inculpées à New York. Selon la justice américaine, elles ont accepté de verser 110 millions de dollars de pots-de-vin, via une entité connue sous le nom de Datisa, pour obtenir de la Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes) et de la Conmebol (Confédération sud-américaine) les droits exclusifs pour trois Copa America (2015, 2019 et 2023) et pour l’édition du Centenaire en 2016. Au moins 40 millions avaient déjà été payés, selon la même source.

Sept responsables, dont l’ex-vice-président et ex-membre du comité exécutif de la FIFA, Jeffrey Webb, figurent parmi les 14 personnes inculpées par la justice américaine.

Revenant sur les réformes demandées par les principaux parraineurs de la FIFA, Joseph Blatter a avoué son étonnement: « Nous avions démarré nos réformes en 2011. C’est pourquoi je ne comprends pas que les médias du monde disent que la FIFA est corrompue. Sur le terrain, ce n’est pas facile de contrôler tous les joueurs parce qu’il y a des frontières, des délais et des arbitres ». « Qui peut contrôler directement 300 millions de personnes, 1,6 milliard indirectement? C’est impossible », a encore souligné M. Blatter.

Le comité de réformes de la FIFA, dont la création avait été annoncé en juillet par Sepp Blatter, se réunira pour la première fois les 2 et 3 septembre à Berne. Le Congrès extraordinaire électif doit élire le président de la FIFA le 26 février 2016.

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