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Joseph Blatter fait appel de sa suspension

Le président démissionnaire de la FIFA Joseph Blatter a fait appel de la suspension de 90 jours infligée par la commission d’éthique de son instance, affirme vendredi le New York Times, qui a consulté une copie du courrier officiel de ses avocats.

Cet appel auprès de la chambre des recours de la FIFA n’est cependant pas automatiquement suspensif. Le New York Times ne publie pas d’extraits ni de citations tirés de l’appel introduit par les avocats de Blatter, mais en livre sa propre lecture.

Selon le journal américain, les avocats motivent leur appel par le fait que la suspension est à leurs yeux « prématurée » et contraire à la présomption d’innocence: ils invoquent le fait que Blatter a le statut de prévenu aux yeux de la justice civile suisse et peut être mis hors de cause pour manque de preuves.

Selon le journal, les avocats de Blatter demandent dans ce courrier qu’il soit entendu afin de pouvoir plaider sa cause, assurant qu’avant l’annonce de sa suspension, il « n’avait pu se défendre que lors d’un court entretien avec les enquêteurs ».

Enfin, le journal ajoute que les avocats déplorent « la manière dont M. Blatter a été traité », notamment le fait qu’il « a appris sa suspension au moment où (la commission d’éthique de) la FIFA l’a annoncée publiquement ».

Citant un proche du Suisse, le New York Times assure que ce dernier en a pris connaissance en lisant l’annonce « sur l’écran de l’ordinateur de son bureau ».

Blatter et Platini avaient bien été entendus

Le président démissionnaire de la FIFA Joseph Blatter a bien été entendu par la Commission d’éthique de la FIFA avant sa suspension, en présence de ses avocats, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la commission, contrairement à ce que ses défenseurs affirment.

L’audition a eu lieu le 1er octobre, soit une semaine avant l’annonce de la suspension de 90 jours. Michel Platini, président de l’UEFA également suspendu pour la même durée, a lui aussi été entendu à cette date, a précisé le porte-parole de la Commission d’éthique à l’AFP.

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