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Huit morts dans un mouvement de foule, un latéral comme gardien pour les Comores: le Cameroun atteint les quarts de la CAN dans la douleur

Le pays hôte a peiné contre les modestes Comores qui ne disposaient pas d’un gardien de métier entre les perches et ont été réduits à dix après 7 minutes suite à l’exclusion de leur capitaine. Avant, le match, ce sont huit personnes, dont un nourrisson qui ont perdu la vie dans un mouvement de foule.

Le défenseur latéral droit Shaker Alhadhur était titularisé au poste de gardien de but des Comores pour leur 8e de finale de Coupe d’Afrique des nations contre le Cameroun, ce lundi à Yaoundé, deux des gardiens étant non éligibles en raison du Covid et le troisième blessé.

Les Comores ont essayé d’obtenir une dérogation pour aligner Ali Ahamada, testé négatif le matin du match, mais ne l’ont pas obtenue.

Le joueur formé à Nantes était forcément handicapé par la découverte du poste pour sa 30e sélection mais aussi sa petite taille (1,72 m). Il a commencé par une belle sortie… de la tête (25e). Il a réussi quatre interventions incroyable devant Aboubakar (48e, 54e), Ngamaleu (54e) et Hongla (90e). Un gardien de métier n’aurait sans doute pas fait mieux sur les buts de Toko Ekambi et Aboubakar.

Le Cameroun, quintuple vainqueur de la CAN (1984, 1988, 2000, 2002, 2017), n’a finalement remporté le match contre des Comores, novices à la CAN, que sur le score de 2-1.

En plus de leur gardien de fortune, les Comoriens perdaient leur capitaine Nadjim Abdou après 7 minutes de jeu. Celui-ci était exclu pour une semelle par derrière sur Ngamaleu, longuement analysée par le VAR et l’arbitre de la rencontre.

Car même à 2-0, les insulaires, ont forcé André Onana à sortir ce qui est peut-être plus bel arrêt de cette CAN sur une frappe à bout portant de Ben Nabouhane à dix minutes du terme. A la demi-heure de jeu, le dernier rempart camerounais avait déjà du s’illustrer en sortant une double parade devant Mogni et M’Changama .

Mais Onana n’a rien pu faire sur un sensationnel coup franc du pied droit en pleine lucarne de plus de trente mètres du milieu offensif et capitaine de Guingamp (L2), Youssouf M’Changama (81e). Certes éliminés, les Comoriens peuvent être plus que fiers de leur parcours et de leur match. Les Lions Indomptables devront hausser leur niveau de jeu s’ils veulent remporter cette CAN à domicile. Leur prochain défi sera encore un novice de la compétition avec l’étonnante Gambie entraînée par le Belge Tom Saintfiet.

Le chaos avant le match: huit personnes dont un nourrisson décèdent dans un mouvement de foule

Huit personnes, dont un nourrisson, ont péri dans un mouvement de foule peu avant un match de football entre le Cameroun et les Comores dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations, dans la capitale camerounaise Yaoundé, confirment les autorités locales.

Une foule a tenté d’accéder au stade où se déroulait le match, mais un mouvement de panique a eu lieu causant la mort de huit personnes, dont un enfant. « Huit décès sont enregistrés », dont un enfant, selon un rapport préliminaire du ministère de la Santé que s’est procuré l’AFP. Un premier bilan fourni plus tôt par la télévision d’Etat faisait état d’un « demi-douzaine de morts et des dizaines de blessés ».

La liesse populaire avant la rencontre aura coûté la vie à huit personnes qui ont essayé de rentrer dans le stade national.
La liesse populaire avant la rencontre aura coûté la vie à huit personnes qui ont essayé de rentrer dans le stade national.© iStock

Selon le ministère de la Santé, une bousculade s’est produite à l’entrée sud du stade d’Olembé. Les victimes ont été « immédiatement transportées » à bord d’ambulances mais « le trafic routier intense, a ralenti le transport », selon le rapport. Un bébé aurait également été piétiné par la foule, selon le ministère de la Santé. Le nourrisson, « immédiatement extirpé et conduit à l’hôpital général de Yaoundé » se trouve dans un état « médicalement stable ». « Il y a eu des bousculades comme on en enregistre partout ailleurs à l’occasion de grands mouvements de foule. Nous attendons des informations fiables sur les victimes », a déclaré Abel Mbengué, porte-parole du Comité d’organisation de la CAN (CoCan), déplorant un « incident dramatique ». La Confédération africaine de football (CAF), qui organise la compétition phare du continent, a de son côté dépêché son secrétaire général « au chevet des victimes admises dans les hôpitaux de Yaoundé ».

Selon les premières estimations, 50.000 personnes ont tenté d’assister à la rencontre. Le stade a une capacité de 60.000 spectateurs, mais en raison des limites sanitaires, l’infrastructure ne pouvait être remplie qu’à 80%.

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