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Hoffenheim: un Hoeness n’est pas l’autre

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Adversaire de La Gantoise ce jeudi en Europa League, Hoffenheim est dirigé depuis le début de saison par Sebastian Hoeness, le neveu d’Uli.

Hoffenheim a surpris en juillet dernier en nommant T1 l’inexpérimenté Sebastian Hoeness. Un Hoeness qui doit se faire un nom, sacré paradoxe ! Car Sebastian (38 ans) est le neveu d’Uli Hoeness et le fils de l’ancien joueur du Bayern, Dieter Hoeness. Il n’a pas lui-même joué au plus haut niveau : milieu offensif, il manquait de vitesse et de robustesse. Ce qui ne l’empêche pas, comme coach, de mettre en place un football attractif et flexible : la saison dernière, il a mené la seconde équipe du Bayern au titre en D3 allemande. Avant cela, Hoeness avait travaillé chez les jeunes du RB Leipzig, comme Alexander Blessin, l’entraîneur actuel du KV Ostende. Pressing haut, utilisation optimale des moments de transition et travail des détails font ainsi partie de son ADN.

Après avoir rejeté différentes offres, il a donc débuté son aventure en Bundesliga à la PreZero Arena et jeudi soir, c’est sur le banc de la Ghelamco Arena qu’il prendra place pour cette deuxième journée d’Europa League. Sebastian Hoeness doit sans cesse se battre contre son nom. Il n’a pas l’impulsivité d’Uli Hoeness et il n’aime pas faire parler de lui. Il est plutôt du genre à faire profil bas : « Je ne sais pas si je ferai mieux qu’un autre », disait-il humblement en début de saison. Pas vraiment le genre de déclaration habituelle d’un Hoeness.

Au Bayern Sebastian Hoeness était considéré comme un grand talent. Il doit maintenant le prouver à Hoffenheim où il a la chance de travailler dans le calme. Ses débuts en Bundesliga ont étés tonitruants avec un succès (4-1) face au Bayern dès la deuxième journée. Pas de quoi verser dans l’euphorie néanmoins : deux défaites ont suivi et Hoffenheim compte actuellement sept points sur quinze. Si la progression de l’équipe est visible, il y a encore du pain sur la planche : plus de controle et un meilleur équilibre entre l’offensive et la stabilité ne seraient pas de trop. Hoeness doit encore donner une identité claire à son équipe, qui a toujours la nostalgie de Julian Nagelsmann, actif à Hoffenheim entre 2016 et 2019. Son successeur, le Néerlandais Alfred Schreuder, n’est pas parvenu à faire oublier l’actuel T1 de Leipzig et a été limogé en fin de saison dernière.

Une nouvelle ère doit maintenant débuter sous la houlette de Sebastian Hoeness, en qui les dirigeants croient énormément : ils lui ont offert un contrat courant jusqu’en 2023. Tonton Uli n’y serait pas complètement étranger : il est de notoriété publique que le président d’honneur du Bayern entretient d’excellentes relations avec Dietmar Hopp, l’homme-fort d’Hoffenheim. Hoeness n’a toutefois pas toujours fait de cadeau à son neveu : par le passé, il s’est opposé à ce que Sebastian intègre le département formation des Bavarois, craignant que son nom ne joue contre lui.

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