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Hambourg vs. Hertha : deux clubs historiques mal gérés qui luttent pour une place en Bundesliga

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Ce lundi soir, le Hambourg SV et le Hertha BSC joueront pour une place en Bundesliga. Deux équipes historiques du football allemand dont la politique sportive désastreuse leur vaut leur triste sort actuel.

Berlin n’aura-t-il qu’un seul club présent en Bundesliga la saison prochaine ? Le Hertha BSC, seizième du dernier championnat, doit disputer des matches de barrage contre le troisième de la deuxième Bundesliga, le Hamburger SV. Le club nord-allemand a remporté le premier duel sur le score de 0-1.

Alors que son rival de la capitale, l’Union Berlin, est devenu une équipe stable de milieu de tableau avec beaucoup moins de ressources financières et qu’il a même décroché un billet qualificatif pour la prochaine édition de l’Europa League, le Hertha BSC doit se battre pour survivre au sein de l’élite allemande.

Sortie de Magath

Cette situation dramatique est le résultat d’une succession de mauvaises décisions prises par le Hertha. L’homme fort du club de la capitale, Lars Windhorst, a injecté 374 millions d’euros dans le club depuis 2019 pour lui permettre de se hisser au sommet de la hiérarchie. Il a beaucoup parlé de titres de champion et de matches de la Ligue des champions. Mais maintenant, il arrive à la conclusion que ces investissements étaient une erreur et qu’il n’y a plus d’argent.

Exit Magath

Le Hertha BSC n’a jamais eu de ligne de conduite claire dans sa gestion sportive. La politique de transfert a été un échec et les entraîneurs se sont succédés sans jamais rencontrer le succès. Lorsque la situation est vraiment devenue préoccupante en mars, le club a fait appel à Felix Magath, 68 ans. C’était le septième entraîneur en trois ans.

Mais cet homme expérimenté s’est distingué par son détachement. Il a constamment répété aux joueurs qu’ils étaient les seuls responsables de la situation précaire dans laquelle se trouvait le club. Magath n’a pas été en mesure de provoquer un électrochoc. Il ne restera certainement pas au Hertha, même si l’équipe devait assurer son maintien.

Felix Magath n'a pas provoqué l'électrochoc attendu du côté du Hertha Berlin.
Felix Magath n’a pas provoqué l’électrochoc attendu du côté du Hertha Berlin.© belga

Barrage pour le maintien

Hambourg est un autre club historique du football allemand, qui a également connu une longue période d’instabilité. Les guerres internes ont été étalées dans la presse et, à la fin de l’exercice 2017-18, le HSV a été relégué de Bundesliga après 55 saisons de présence ininterrompue.

Le vainqueur de la Ligue des Champions 1983 a terminé quatrième de la Bundesliga 2 trois années de suite. Au cours de ces trois saisons, cinq entraîneurs ont pris place sur le banc. C’est sous la direction du relativement inexpérimenté Tim Walter qu’Hambourg a pu disputer ces matches de barrage dans l’espoir de retrouver l’élite du football allemand.

Des stades pleins à craquer

Le HSV et le Hertha BSC arrivent tous les deux à un tournant de leur histoire ce lundi soir. Le Volksparkstadion, l’antre d’Hambourg, sera pleine à craquer avec 57 000 spectateurs présents. C’était aussi le cas pour le premier match joué à Berlin. 75 000 spectateurs étaient présents dans le stade olympique. C’est bien plus que ce que Seraing a accueilli dans son Pairay pendant toute une saison. Ces matches de barrage ne sont certainement pas un cadeau pour les clubs qui les disputent. Mais le côté positif de ces duels stressants est qu’ils permettent aussi de récolter beaucoup d’argent. On estime à environ un million et demi d’euros les recettes de billetterie perçues par le club qui reçoit.

Ces rencontres couperets attirent également les foules dans les divisions inférieures. Les clubs traditionnels du FC Kaiserslautern, troisième de la troisième Bundesliga, et du Dynamo Dresden, seizième de la deuxième vont disputer leur place pour la D2 allemande dans deux arènes pleines. Le Betzenberg de Kaiserslautern a accueilli 47 000 spectateurs pour le 0-0 de la manche aller. Pour le retour prévu mardi, le stade de Dresde et ses 30 000 spectateurs sera aussi sold-out.

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