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Guéguerres internes à Manchester United

Sa victoire contre Newcastle offre un répit à José Mourinho mais les choses sérieuses reprennent ce week-end, avec des matches contre Chelsea, contre la Juve à deux reprises et Manchester City avant la nouvelle parenthèse internationale.

Les supporters de United sont bizarres. Il y a dix jours, avant le match contre Newcastle, une fuite a révélé que José Mourinho pouvait faire ses bagages. Le lendemain, après un entretien privé, le club démentait et les fans soutenaient publiquement l’entraîneur contesté. Ils ont persisté, alors que United était mené 0-2 au repos, et ont chanté encore un peu plus à 3-2. Ce n’était que la deuxième victoire à domicile de la saison mais Mourinho a quitté le terrain en triomphateur. Non sans justesse, Romelu Lukaku a commenté :  » Nous devrions toujours jouer comme ça.  » Offensivement, sans frein, avec d’excellents Paul Pogba et Anthony Martial. Plus Sanchez, qui coûte une fortune par but inscrit.

En août, United avait annoncé l’arrivée d’un directeur sportif, qui éviterait ce genre de dérapage. Il n’est pas encore là. Le manager décide tout, des transferts au style de jeu en passant par la formation des jeunes. United travaille ainsi depuis 140 ans. Parfois avec succès, sous la houlette de Matt Busby et de Sir Alex Ferguson, mais aussi avec des périodes sombres, comme dans les années 70, marquées par une relégation, faute de bon successeur à Busby, puis récemment, quand Sir Alex a raccroché.

Mourinho a semblé freiner la chute du club : après de lourds investissements, le club a été vice-champion la saison passée mais maintenant, il est éliminé de la coupe, médiocre en Europe et huitième en Premier League, avant un match à Chelsea. Sans oublier un double duel avec la Juventus.

Reléguer Mourinho au poste d’entraîneur principal résoudrait-il les problèmes ? C’est ce que pensent les propriétaires américains, en voyant le travail accompli à City par Pep Guardiola depuis qu’il est épaulé par Txiki Begiristain, l’ancien directeur sportif du Barça. On a annoncé Monchi (AS Rome), Fabio Paratici (Juve) ou Edwin Van der Sar (Ajax).

Gary Neville a déjà déclaré que le problème ne se situait pas au niveau de Mourinho mais plus haut, dans la gestion de United. La direction n’a pas accepté la liste de l’entraîneur, composée de joueurs proches de la trentaine, mais elle n’a pas les connaissances voulues pour proposer des alternatives. United dispose d’une cinquantaine de scouts dans le monde mais qu’advient-il de leurs rapports ?

Mourinho est-il capable de travailler avec un autre ? Il n’y est pas parvenu à Chelsea, que ce soit avec Avram Grant ou Michael Emenalo. Le Real a écarté Jorge Valdano pour lui faire plaisir. A l’Inter, par contre, il a étroitement collaboré avec Marco Branca, transférant déjà des joueurs d’un certain âge ( Motta, Eto’o, Lucio, Milito).

En attendant un patron, Mourinho poursuit sa tâche. Va-t-il bétonner ou attaquer ? Lukaku espère que ce sera la deuxième option, nous craignons que ce ne soit la première…

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