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Gillet : « Je ne regrette pas d’avoir signé ici »

En quittant Anderlecht pour Nantes, Guillaume Gillet n’avait pas pour projet immédiat de retrouver la Champions League. Un an et demi plus tard, entre son transfert forcé et un passage en tribunes, il s’est retrouvé titulaire au Camp Nou. Entretien à Athènes.

Guillaume Gillet à propos…

…de son passage de Nantes à l’Olympiacos :« Je n’ai pas trop accroché à la façon de voir les choses de Claudio Ranieri. Il a un style plus calme, moins hargneux (que Sergio Conceiçao, ndlr) et se base plus sur l’organisation et le travail défensif, ce qui ne me convient pas spécialement. Quand j’ai reçu l’offre de l’Olympiacos, je n’ai pas hésité longtemps. Si Claudio Ranieri, champion avec Leicester City un an plus tôt, m’avait dit : ‘Ne pars pas, je compte sur toi dans le milieu de terrain, tu es mon capitaine’, j’aurais certainement réfléchi. Mais comme je n’ai pas senti chez lui l’envie de me retenir à tout prix, la décision a été encore plus facile à prendre. »

…du limogeage de Besnik Hasi quelques temps après son arrivée en Grèce : » Après avoir perdu le derby contre l’AEK (l’Olympiacos menait 0-2 et a perdu 3-2, ndlr), sans aucune nouvelle, on était pratiquement sûr que c’était la fin. La colonie belge a vécu ça avec beaucoup de déception. Il y avait des signes avant-coureurs : comme on avait perdu des points bêtement en championnat et qu’on avait loupé notre entrée en Champions League, le staff commençait à se montrer plus nerveux aux entraînements. On sentait la pression sur ses épaules. Besnik savait qu’à l’Olympiacos, il suffit parfois de perdre un seul match pour que la situation se dégrade d’un seul coup. Mais il ne faut pas oublier qu’il a atteint l’objectif principal de la saison en qualifiant le club pour la Champions League. Ce renvoi si rapide est donc dommage. »

…de sa mise à l’écart par le nouveau coach, Takis Lemonis : « Takis Lemonis connaît bien la maison : il a joué et entraîné ici par le passé. Il sait parfaitement ce que le club attend. C’est un peu une solution de sécurité parce qu’il a déjà fait beaucoup d’intérims et qu’il connaît une partie du groupe. Je n’ai pas eu peur (pour sa place, ndlr) parce que je suis confiant par rapport à mes qualités. Maintenant, on ne peut pas aller à l’encontre des choix d’un coach et dans ce cas-ci, j’ai vécu des semaines difficiles sur le banc ou en tribunes. Je n’avais jamais connu ça dans ma carrière. C’est une expérience, ça forge le caractère. (…) J’étais content que ça m’arrive à 33 ans avec le gros de ma carrière derrière moi. J’ai pris un peu de recul pour tenter de cerner mes capacités qui étaient mises en cause. Mais même si la situation n’était pas facile à vivre, je n’ai jamais regretté d’avoir signé ici. Et finalement, en continuant à travailler, j’ai retrouvé du temps de jeu. »

…des deux matches face au Barça en Champions League : « C’était un peu bizarre parce que ça faisait un mois que je n’avais plus été repris. Le coach m’a prévenu la veille que j’allais commencer. Mon rôle était celui de tout joueur qui affronte le Barça au Camp Nou : courir après le ballon et le jouer proprement si je le récupère. Ça s’est bien passé, j’étais content. Et puis, rien que pour être titulaire au Barça, ça valait la peine de signer à l’Olympiacos. Je me suis retrouvé dans les parages d’Iniesta, Busquets et même Messi, qui décroche souvent pour recevoir le ballon au niveau de la ligne médiane. Malgré la défaite, je garde un meilleur souvenir de ce match que du retour, quand on accroche les Catalans à Athènes (0-0). Je pars du principe que j’aime le foot quand je suis sur le terrain donc commencer au Camp Nou procure plus de plaisir que rentrer quinze minutes lors du match nul à domicile. »

…du récent Standard – Anderlecht : « Ma réaction ? Des larmes ! D’un côté pour la défaite, parce que se faire éliminer par le Standard à la maison… Je suis content de ne pas l’avoir vécu. D’un autre côté, avec Silvio (Proto, ndlr), on rigole encore du fantastique cirque de Sa Pinto. Quand Julien Cazarre va tomber sur ça, il va pleurer. »

Par Emilien Hofman à Athènes

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