Fifa: quelle est la garde rapprochée de Gianni Infantino?

Depuis son arrivée à la tête de la Fifa en février 2016, Gianni Infantino a fait le ménage parmi les cadres puis nommé à leur place une garde rapprochée, en partie issue de l’UEFA dont il a occupé durant 7 ans les fonctions de secrétaire général. En voici les principaux membres.

Alasdair Bell (juriste, Ecosse)

Après avoir congédié l’ex-directeur juridique Marco Villiger, dernier survivant de l’ère Sepp Blatter, Infantino s’est entouré d’hommes loyaux. Transfuge de l’UEFA où il était directeur juridique, l’Ecossais Alasdair Bell occupe depuis septembre 2018 les fonctions de secrétaire général adjoint chargé de l’administration.

Kjetil Siem (ex-journaliste, Norvège)

Directeur général de la Ligue sud-africaine de football au moment du Mondial en Afrique du Sud (2010), cet ancien journaliste a aidé Infantino durant sa campagne en portant la bonne parole notamment auprès des fédérations nordiques. Ancien secrétaire général de la Fédératon norvégienne de football, ce qui lui a permis de croiser Infantino, il a été nommé directeur de la stratégie de la Fifa en mai 2016. Dans son audit de 2017 sur l’administration de la Fifa, il critique sévèrement la gestion de Fatma Samoura, la secrétaire générale ainsi que celle de Znovimir Boban, secrétaire général adjoint en charge des questions sportives. Deux ans plus tard, Samoura comme Siem sont toujours en poste.

Mario Galavotti (avocat, Italie)

Ancien membre du comité juridique de l’UEFA, l’avocat italien, directeur des commissions indépendantes de la Fifa, dont la Commission d’éthique, ce qui lui confère un immense pouvoir, est bien connu du monde du football. Spécialisé en droit du sport, Galavotti, qui a exercé aux Etats-Unis, intervient pour la première fois auprès de la Fifa et de l’UEFA en 2001, dans un groupe de travail chargé d’élaborer les règlements sur les transferts. Il est toujours resté depuis lors dans l’orbite UEFA/Fifa en étant membre de la Chambre de résolution des litiges de la Fifa, du Comité juridique de l’UEFA ou de la Commission d’appel de l’instance européenne. Galavotti, qui travaille régulièrement comme conseiller juridique auprès de la fédération italienne, est celui qui a rendu possible la tenue de la finale de la Supercoupe d’Italie à Jeddah (Arabie saoudite) en janvier dernier.

Mattias Grafstroem (Suède)

Ancien de l’UEFA où il dirigeait les dossiers du football professionnel, ce polyglotte (il parlerait couramment plus de 9 langues) est, selon un bon connaisseur des instances, le « véritable directeur de cabinet » d’Infantino. Très secret, cet homme de l’ombre qui suit tous les dossiers pour son patron, est « un fidèle parmi les fidèles ».

Michele Bernasconi (avocat, Suisse)

Juge au Tribunal arbitral du sport, ancien consultant à l’UEFA à l’époque d’Infantino, maintenant consultant pour la Fifa. Selon une source proche, il a tenu un rôle clé sur l’analyse du dossier Michel Platini à l’été 2015 pour conclure que l’ancien numéro 10 des Bleus ne s’en sortirait pas, ouvrant ainsi la porte à Infantino pour la présidence de la Fifa.

Zvonimir Boban (ex-joueur du Milan AC, Croatie)

Boban se plaît à répéter qu’Infantino « a ramené le football à la Fifa, sans cela je ne serais pas là ». Chargé des dossiers sportifs, il est peut-être, selon des sources concordantes, le seul à pouvoir émettre quelques réserves face à Infantino du fait de sa légitimité d’ancien grand joueur. Il a ainsi été l’un des premiers à s’interroger en janvier dernier sur la faisabilité du Mondial-2022 à 48 équipes, tout en se disant « déçu », dans un entretien à l’AFP, que la Fifa ait renoncé à son projet.

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