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Fekir, la loi du jeu

Absent lors du match aller, le capitaine lyonnais occupe un rôle prépondérant dans l’animation offensive des « Gones », mais aussi dans la vie du groupe. Au moment de se rendre au Camp Nou pour y affronter le Barça son retour est certainement un motif d’espoir pour l’Olympique Lyonnais.

Nabil Fekir est un homme discret. Destiné à attirer les lumières par son jeu léché et technique, le champion du monde les attire également par son importance sur le terrain. Un match sans Nabil Fekir et l’équipe lyonnaise se retrouve en manque d’inspiration, surtout dans les moments décisifs. Mais le Rhodanien n’est pas seulement le leader technique ; au fil du temps, il a aussi appris à incarner la force mentale de cette formation lyonnaise.

Pourtant le natif de la ville des Lumières n’a pas toujours été destiné à devenir ce moteur. Intronisé capitaine d’un club, orphelin de Corentin Tolisso et Maxime Gonalons à l’été 2017, il a su faire honneur à la formation lyonnaise en devenant un joueur incontournable de Ligue 1. A première vue, on pourrait dire que Nabil n’a pas le profil d’un capitaine, tel qu’on le connait, mais par son travail et son abnégation, il a su montrer qu’il avait toutes les qualités requises pour être meneur d’hommes. Sa relation avec Bruno Génésio, l’entraineur de l’OL, est un point majeur de la réussite du projet lyonnais. Depuis qu’il a pris ses fonctions, en 2015, l’entraineur français a fait de la gestion de son artiste son objectif principal jusqu’à l’amener à une réelle réussite. Le technicien fait confiance au joueur, et cette confiance lui est rendue au centuple.

 » Je suis très content pour l’équipe mais aussi pour Nabil. Il a grandement participé à la qualification et c’est mérité. Ça montre que j’ai eu raison de lui faire confiance et qu’il m’a bien rendu cette confiance. C’est très important pour un entraîneur d’avoir ce genre de relation avec ses joueurs. «  Cette déclaration a été faite par Bruno Génésio, à nos confrères de l’Equipe, suite au match contre le Chaktar Donetsk le 12 décembre dernier. Embourbés dans le froid ukrainien, les Lyonnais ne trouvaient pas la faille. Jusqu’à ce que l’artiste fasse démonstration de son art. D’une frappe enroulée à l’entrée de la surface, venue nettoyer la lucarne d’Andrei Pyatov, Nabil Fekir offre à son club une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais seulement voilà, impossible pour le maestro de tirer la couverture à lui concernant sa performance personnelle.  » On a encaissé ce but qui nous a fait du mal [1-0 à la 22e] mais on a persisté. On a été récompensé en deuxième mi-temps. Je pense que l’équipe est le héros ce soir, même si c’est moi qui ai marqué ce but. C’est comme ça le foot, il y a des périodes où ça va un peu moins bien. Ce soir, il fallait être présent et toute l’équipe a été présente » a déclaré le capitaine lyonnais à RMC. Et c’est suite à ce genre de déclaration qu’on se rend compte de l’importance de Nabil Fekir au sein de son équipe. Quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, il assume ses responsabilités et si l’Olympique Lyonnais réalise de bonnes performances, il n’oubliera pas de souligner le travail de tout un club… Attendu en messie (sans mauvais jeu de mots) sur le terrain du Camp Nou, le joueur de 25 ans soulignait encore: « Je ne suis pas tout seul », car pour lui, le collectif primera toujours sur le personnel, ce qui est assez rare pour être souligné dans la sphère fermée des numéros 10.

Certes « Nabilon » ne sera pas tout seul ce soir à 21h, mais Lyon aura bien besoin que son capitaine lui compose quelques numéros de soliste dans l’espoir d’aller chercher une qualification

Blaise Vanderlinden

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