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Euro U21: que peut-on attendre de ce tournoi?

Mercredi, sur le coup de 18h, auront lieu les deux premiers matchs d’ouverture de l’Euro Espoirs. Même si nos Diablotins ne participent pas à cette compétition, il demeure intéressant de garder un oeil sur les talents de demain. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette édition.

Cette année, le championnat d’Europe espoirs a lieu en Hongrie et en Slovénie. 8 stades ont été retenus: 4 stades hongrois et 4 stades slovènes. Se déroulant la même année que l’Euro A, cette édition se compose en deux parties. La première, du 24 au 31 mars, concerne les phases de groupes. La deuxième, du 31 mai au 6 juin, concerne les phases à élimination directe. 16 participants, divisés en 4 groupes, coup d’oeil donc sur la hiérarchie des équipes.

France, Angleterre, Espagne : les mieux armés

Demi-finalistes de la dernière édition, les Bleuets semblent avoir l’effectif le plus complet de cette compétition. Placés dans un groupe C à leur portée, les Français affichent de grandes ambitions. Entre expérience du haut niveau, et jeunesse plus que talentueuse, la France part comme grandissime favorite à la victoire finale. Sylvain Ripoll peut se targuer d’avoir des joueurs qui ont déjà goûté à l’équipe de France A, comme Camavinga et Ikoné. Avec une solide base défensive composée de Kamara, Fofana ou encore de Konaté, d’un entrejeu expérimenté avec Guendouzi, et d’une attaque efficace avec Gouiri, ou encore Odsonne Edouard. Les attentes sont donc énormes sur leurs épaules.

De son côté, l’Angleterre sera opposée au Portugal dans le groupe D, son principal concurrent, mais pourra aussi compter sur l’expérience de son groupe. Éliminés lors de la phase de groupe de la dernière édition, les Anglais voudront se racheter de cette piètre performance. Alors que beaucoup des joueurs présents en 2019 sont aujourd’hui avec les A, une nouvelle génération tend à se mettre en place. La majeure partie se prête aux joutes de la Premier League chaque semaine, avec en tête d’affiche l’ailier Calum Hudson-Odoi de Chelsea. Mais il sera plutôt bien entouré avec Greenwood, promesse de MU, Eberechi Eze, flamboyant à Crystal Palace ou encore Noni Madueke, qui n’en finit plus de prester au PSV. Les hommes de Aidy Boothroyd sont donc prêts à ramener un trophée qui leur échappe depuis 1984.

Enfin, l’Espagne, tenante du titre, vient donc remettre son titre en jeu. Deuxième nation la plus titrée de cette compétition avec l’Italie, la réputation des Espagnols n’est plus à contester. Opposés aux Italiens dans le groupe B, les hommes de Luis de la Fuente comptent bien rééditer les exploits de leurs ainés. Le groupe espagnol sera majoritairement composé de révélations de cette saison, comme Mingueza, défenseur du Barça, ou encore Marc Cucurella, le piston de Getafe. Quelques jeunes promesses sont aussi à signaler comme Riqui Puig, comparé à Iniesta à Barcelone, ou encore Ander Barrenetxea de la Real Sociedad. Ces associations les amèneront peut-être vers un second titre consécutif.

Allemagne, Portugal, Italie, Pays-Bas : il faudra compter sur eux

Comme chez les A, il ne faut jamais enterrer la Mannschaft. Les finalistes de la dernière édition sont peut-être un peu moins bien fournis que les années précédentes, mais ils restent capables de grandes choses. Privés des deux joueurs du moment en Allemagne, à savoir Musiala et Wirtz, retenus avec les A, Stefan Kuntz misera certainement sur la bonne rigueur défensive de son équipe. Il pourra aussi compter sur la nouvelle perle du football allemand, Youssoufa Moukoko, 16 ans et plus jeune joueur du tournoi. Dans un groupe A assez relevé, les Allemands seront attendus au tournant.

Pourtant jamais dépourvue de talents, la sélection portugaise espoirs n’a jamais remporté cette compétition. Finalistes à deux reprises, en 1994 et en 2015, les Portugais sont là pour changer la donne. Dans le même groupe que l’Angleterre, l’équipe de Rui Jorge devra montrer son meilleur football pour confirmer les attentes placées en elle. La sélection est composée de joueurs talentueux, mais qui n’ont pas encore confirmer au plus haut niveau, comme Trincao, Florentino ou encore Gedson Fernandes. Cette compétition pourrait en être l’occasion parfaite.

Revenue au premier plan chez les A, la Squadra Azzura espère entrevoir une nouvelle génération prometteuse. Incarnée par Sandro Tonali et Patrick Cutrone, l’équipe italienne doit confirmer son statut de nation la plus titrée de cette compétition, avec l’Espagne. Les hommes de Paolo Nicolato auront fort à faire face aux Espagnols en groupe. Revanchards, après leur élimination amère en 2019, les Italiens viennent pour conquérir cet Euro, pour eux aussi renouer avec leur passé glorieux.

Il n’y a rien à dire, une nouvelle génération se met en place pour les Oranjes. Boadu, Kluivert, Lang ou encore Botman, chaque partie du terrain semble plutôt bien occupée. Erwin van de Looi aura même plusieurs choix de roi étant donné la qualité de son effectif. Mais plus présent depuis 2013, ils ont alors tout à prouver, dans le groupe A en compagnie de l’Allemagne.

Qui peut créer la surprise ?

Demi-finaliste surprise de la dernière édition, la Roumanie d’Adrian Mutu pourrait jouer un mauvais tour cette année aussi. Dans le groupe de l’Allemagne et des Pays-Bas, les Roumains seront à prendre au sérieux

Tombés dans un groupe compliqué, avec l’Angleterre et le Portugal, les Suisses feront office d’outsiders du groupe. L’équipe de Mauro Lustrinelli compte parmi elle quelques joueurs intéressants, comme Simon Sohm, Leonidas Stergiou, ou encore Alexandre Jankewitz. Un collectif qui pourrait donc s’avérer redoutable.

Vincent Attardo (st.)

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