© REUTERS

Euro 2012 : des messes en latin pour les supporters

A Cracovie, les supporters anglais reçoivent des conseils pour bien vivre leur Euro.

Après Gdansk et Varsovie, nous avons fait un crochet par Cracovie, la délaissée. La deuxième plus grande ville de Pologne n’accueille aucun match mais trois équipes ont décidé de s’installer dans ses murs pour la durée de l’EURO : l’Angleterre, l’Italie et les Pays-Bas.

Et cela donne un mélange savoureux. Hier, les bars étaient bondés pour le deuxième match de la Pologne. Ambiance que les Anglais aiment par-dessus tout. Ainsi, de nombreux supporters anglais se sont joints aux fans de la sélection à l’aigle blanc pour donner de la voix. Les « Polska, Bialo Czerwoni » se mélangeaient aux « Stand up if you hate Russia ».

A sa manière, Cracovie participe donc à la fête. Une fan zone a été installée entre le stade du Wisla et celui de Cracovia. Et la ville donne des conseils ou propose des activités aux supporters. Parmi celles-ci : aller à la messe. La Pologne est un pays profondément catholique et chaque jour, des messes sont proposées dans la langue des supporters dans une des églises de la ville. En Anglais dans Saint-André, en italien dans Sainte-Barbe et même en latin ! Nous avons assisté au début d’un office : la Pologne est bien un des seuls pays où les églises sont encore bondées pour les offices. Un lundi à 11h00 !!!!

Le journal en anglais de la ville, le Krakow Post, a quant à lui donné des conseils aux supporters anglais. Dans sa dernière édition, on pouvait ainsi lire « si vous voulez bien vous faire voir des Polonais, ne mentionnez pas la guerre, apprenez quelques mots de polonais et essayer de parler un peu de l’histoire polonaise : la Pologne ne se limite pas à l’Holocauste et au communisme. Ainsi, sachez que la Pologne fut le premier pays à adopter une constitution démocratique (1791) et que le roi polonais Jan III Sobieski a mené la plus grande charge de cavalerie de l’histoire à la bataille de Vienne en 1683 pour repousser les Ottomans. » On ne sait pas si les Anglais ont retenu la leçon…

Stéphane Vande Velde, envoyé spécial en Pologne

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire