Entretien avec Loïs Openda: « Laissons grandir les Diablotins à leur rythme »

Loïs Openda est ce qui ressemble le plus à un numéro 9 dans la génération du futur des Diables. Rencontre avec un attaquant lancé par Ivan Leko et qui rêve d’un retour par la grande porte dans le Bruges de Phillippe Clement.

Loïs Openda à propos de Philippe Clement : « Clement voudrait des attaquants de la trempe d’Haaland ou Lukaku ? Moi, qui suis un vrai numéro 9, ils m’ont laissé partir, donc qu’est-ce que je peux dire? Personnellement, je crois que tout le monde a besoin d’un attaquant rapide, mais à Bruges, Clement préfère utiliser Okereke sur un flanc. Je ne pense pas qu’il pourra un jour compter sur un Lukaku ou un Haaland, mais Krmencik, pour parler de lui, est un très bon joueur. Je me suis entraîné avec lui, il sait bien garder le ballon, il sait marquer. Ce qui lui manque, c’est juste de la confiance. Sincèrement, je crois que c’est un joueur qui peut te marquer des dizaines de buts si tu lui montres que tu crois en lui. Après, je sais mieux qu’un autre que c’est difficile de s’imposer à Bruges comme attaquant. Il ne faut pas juste avoir le mental, il faut presque avoir la rage. Comme dans toutes les équipes qui jouent en 3-5-2, comme nous actuellement à Vitesse, il y a deux types d’attaquants. Clement, comme les autres, demandait toujours à l’un des deux de prendre la profondeur et à l’autre de garder le ballon, d’être toujours connecté. C’est ça qu’il recherche. Mais la chose sur laquelle il insiste le plus, c’est de mettre le ballon dans les coins! Ça, il le répète tout le temps (rires). Je crois qu’il a dû avoir des étoiles dans les yeux après le but de Charles (De Ketelaere, ndlr) contre le Zenit, lors du match retour. »

Loïs Openda à propos des Diablotins : « La relève des Diables rouges ? Je ne pense pas qu’il faille déjà penser à ça maintenant. Je crois qu’on en parle trop. Laissons-nous grandir à notre rythme. C’est en pensant dès maintenant à ce genre de choses qu’on se met parfois trop de pression et qu’on passe à côté de l’essentiel. Là, actuellement, on est encore en train d’apprendre notre métier. Jouons tous comme on sait jouer, faisons-nous plaisir et le reste viendra peut-être un jour. Eden Hazard et Romelu Lukaku, c’est le top mondial. Ce sont les meilleurs joueurs d’une équipe classée numéro un au classement FIFA. Il faudra donc être patient. Mais oui, concrètement, avec des gars comme Doku, De Ketelaere, Albert (Sambi Lokonga, ndlr), Alexis (Saelemaekers, ndlr), Orel (Mangala, ndlr), Zinho (Vanheusden, ndlr), je crois qu’il y a des raisons d’être optimiste. Moi, je trouve que c’est un défi excitant de se dire qu’un jour, ce sera à nous de relever ce challenge. Tout le monde peut rater un contrôle, une passe, un match, un objectif. Moi, contre la Moldavie, j’ai raté un penalty. Le jeu, dans ces cas-là, en Belgique comme ailleurs, consiste à nous descendre. À nous critiquer, à nous dire qu’on n’en a pas fait assez. Comme après le match de Bornauw en équipe nationale contre la Suisse (2-1, le 11 novembre dernier, ndlr). Mais moi, je ne veux pas rester focalisé là-dessus, je veux avancer. On a manqué de rage contre la Moldavie, on s’est trop vite relâchés en Bosnie, c’est notre erreur, OK, il faut l’accepter. Mais moi, je préfère voir le bon côté des choses. Et je crois que cette génération a parfois voulu trop bien faire. Mais voilà, c’est derrière nous maintenant, donc on avance. »

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