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Dopage dans le foot espagnol

L’affaire Fuentes ne concerne pas que le cyclisme. Au plus fort de l’Operacion Puerto, en 2006, le docteur avait déclaré à la chaîne radio ibérique Cadena Ser qu’il comptait parmi sa clientèle des sportifs issus « de l’athlétisme, du tennis et du football ».

Émoi début février en Espagne, quand un certain Iñaki Badiola, président de la Real Sociedad en 2008, a déclaré que les footballeurs du club basque avaient été systématiquement dopés de 2001 à 2007. Selon Badiola, les produits interdits avaient été achetés avec de l’argent noir et livrés par Eufemiano Fuentes. Le fait qu’on ait retrouvé chez le médecin des documents marqués de l’abréviation RSOC constituait la preuve ultime, selon lui. Le seul commentaire de Fuentes sur l’affaire ?  » Le RSOC ? Ça peut tout aussi bien être la marque d’un bon vin. « 

Les déclarations de Badiola ont suscité maintes réactions. Le Néerlandais Sander Westerveld, gardien de la Real Sociedad de 2002 à 2004, était stupéfait :  » Jamais je n’ai assisté à des pratiques de dopage dans ce club. Parfois, on donnait un sérum pour accélérer la récupération et je prenais des comprimés de caféine avant le match mais c’est tout-à-fait légal.  » L’international Xabi Alonso, qui s’est produit pour les Basques de 1998 à 2004, s’est défendu :  » Ces accusations ne reposent sur rien. La Real Sociedad a toujours été un club impeccable.  »

Quoi qu’il en soit, jamais Fuentes n’a nié avoir des clients en-dehors du cyclisme. Au contraire, au plus fort de l’Operacion Puerto, en 2006, il a déclaré à la chaîne radio ibérique Cadena Ser qu’il comptait parmi sa clientèle des sportifs issus  » de l’athlétisme, du tennis et du football. « 

En outre, il y a des années déjà, Le Monde a affirmé que Fuentes était en contact avec le Real Madrid, Barcelone, le Real Betis et Valence. Dans une interview accordée au quotidien français, le médecin a affirmé avoir collaboré avec des clubs espagnols de D1 et de D2 mais il n’a pas voulu dire si le Real et Barcelone en faisaient partie, parce qu’il  » avait été menacé de mort.  » Quelques jours plus tard, il a tout catégoriquement démenti dans les colonnes de La Provincia, un quotidien de Las Palmas, sa ville. On peut donc être sûr d’une chose : on n’a pas encore tout dit à ce propos.

Par Steve Van Herpe

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