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Diables Rouges : Entre espoir et désespoir

Tactiquement la Belgique n’a pas fait le poids face à l’Italie mais rien n’est perdu pour autant.

Belgique-Italie 0-2. Comme le 14 juin 2000 lors de l’EURO en Belgique, il y a 16 ans. Une défaite méritée tant les Belges ont peu montré offensivement. Il aurait pu en être autrement si Lukaku, Mertens ou Origi s’était montrés plus adroits.

Où se situe la faute ? Dans l’organisation défensive des Diables et le jeu en possession de balle des Italiens avant la mi-temps. Si la Squadra Azzura a eu le brin de chance nécessaire au bon moment, l’Italie a surtout dominé tactiquement. Conte-Wilmots 1-0.

Le plan d’Antonio Conte était prévu, le plan du nouveau coach de Chelsea (où il aura sous ses ordres Hazard, Courtois et peut-être Nainggolan) a fonctionné. Deux flancs positionnés très haut, soutenus par deux médians axiaux qui s’écartent en possession de balle et au centre, deux attaquants.

Le marquage au milieu de terrain a posé problème. Witsel devait-il suivre Parolo sur le côté ou était-ce un travail pour Hazard à gauche ? Nainggolan devait-il marquer Giaccherini ou De Bruyne devait-il s’en charger ? Le temps de régler ce problème et les Italiens s’étaient déjà créé plusieurs opportunités. Et quelques instant plus tard, le premier but tombait. Une grosse erreur de communication comme l’a plus tard qualifiée Marc Wilmots. A trois contre un, ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver. Une erreur individuelle immédiatement sanctionnée. On en reparlera en interne, c’est certain.

En effet, la communication peut être améliorée. Peut-être que Ciman aurait dû se charger de Giaccherini laissé libre par Nainggolan. Ou Alderweireld, qui suit dans un premier temps Eder, aurait dû l’avertir du danger. Mais cela va si vite… Le système, qui a déjà échoué précédemment, doit être remis en question.

Après la pause, il y a eu de l’espoir. La machine a mieux tourné, le pressing était meilleur. Wilmots a jeté tous ses talents offensifs dans la bataille, est passé à une défense à trois et a fait écarter ses flancs. Cela a fonctionné, les Italiens ne savaient plus où donner de la tête et ont offert des possibilités. Lukaku en a reçu une belle sur une passe de De Bruyne. Précisément les deux moins bons joueurs offensifs. Eden Hazard a répondu présent mais il ne s’est pas créé d’occasions. Le foot peut être cruel.

Y a-t-il de quoi paniquer ? Pas du tout. Plus tôt dans l’après-midi, la Suède et l’Irlande ont partagé l’enjeu. Un match pauvre avec beaucoup de duels. Ces deux prochains adversaires ne valent pas l’Italie et l’équipe belge doit croire en elle-même. Mais après les défaites contre l’Italie et l’Argentine à la Coupe du Monde, le coach et les joueurs doivent s’asseoir tous ensemble : avec un coach intelligent sur le banc d’à côté, nos talents belges n’ont pas fonctionné. Le plan de bataille doit encore être amélioré.

Pour finir sur une note positive : Thomas Vermaelen est de retour, il a grandi durant le match. Cela ne peut qu’être une bonne chose.

Par Peter T’Kint

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