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Des Diables Rouges en or

Mardi dernier, un quart du pays a suivi la rencontre de la Belgique face à la Macédoine.

Les hommes de Marc Wilmots progressent sans cesse à tous les niveaux. Même si la Macédoine n’a rien d’un géant de la planète football, il y avait un monde fou pour l’accueillir au stade Roi Baudouin (1-0) la semaine passés. Et près de 2.500.000 supporters les ont suivis à la télévision, ce qui signifie qu’un quart du pays avait les yeux rivés sur les petits écrans lumineux, c’est énorme. Les résultats et le succès populaire ont été suivis par une confirmation. L’équipe nationale ne cesse de remonter en flèche au classement de la FIFA. Pointée à la 71ème place en juin 2007, signalée au 19ème rang en mars dernier et, suite à ses deux succès face aux  » lions rouges  » de Cedomir Janevski, elle devrait être 16ème lors de la publication du prochain ranking FIFA le 14 avril, devant la France, le Brésil et l’Uruguay, entre autres. Elle n’a été classée qu’une fois aussi haut : en 2003, après sa bonne campagne en phase finale de la Coupe du Monde 2002 au Japon. Wilmots égalera bientôt son mentor, Robert Waseige.

Ce renouveau des Diables Rouges a forcément un impact sportif (un statut de tête de série si la Belgique devait disputer les matches de barrage) mais aussi commercial. Filip Van Doorslaer, directeur  » marketing & events  » de la fédération, le constate tous les jours : de plus en plus de sociétés entendent soutenir l’équipe nationale.  » Je peux vous donner deux exemples, parmi d’autres, de l’intérêt déclenché par notre équipe nationale « , dit-il. « Nous avons lancé notre boutique en ligne entre les deux matches contre la Macédoine : shop.belgianreddevils.be. Le succès a été immédiat et, dès le premier jour, on a noté la visite de 1.400 internautes Ce succès va croissant. Comme les sociétés qui nous suivent, les supporters s’identifient aux Diables Rouges. Ils ont le loisir d’acheter la panoplie du sympathisant de l’équipe nationale. Il y avait là un besoin énorme et nous y répondons. La gamme des produits proposés sera élargie avec tout ce qu’il faut pour les anniversaires, les fêtes de fin d’année, la rentrée des classes, etc. Dans un autre ordre d’idées, nous avons conclu un accord avec Belgacom TV qui diffuse les matches de notre équipe nationale Espoirs : Belgique-Chypre (2-0) de Louvain a été une première. Cela assure une belle notoriété à une de nos plus belles richesses : les jeunes talents. »

L’équipe nationale est désormais très demandée pour les matches amicaux. Van Doorslaer le confirme :  » Ce phénomène s’accentue mais il y a un petit temps déjà que le vent a tourné. Les observateurs étrangers n’ont pas attendu pour noter qu’il se passait quelque chose d’intéressant chez nous, L’année passée déjà, la Belgique n’était pas considérée comme un simple sparring-partner. Ainsi, avant l’Euro 2012, Fabio Capello avait demandé que l’Angleterre se teste  » contre la meilleure équipe nationale non qualifiée, la Belgique ». Et Capello insista pour que la rencontre se déroule à Londres (1-0), et surtout pas à Bruxelles, car il redoutait une défaite.  »

En stage aux Etats-Unis du 23 au 30 mai 2013 (histoire de bien préparer Belgique-Serbie du 7 juin,) la Belgique se mesurera amicalement aux USA le 29 mai à Cleveland. Pour célébrer son 100ème anniversaire, la fédération américaine tenait à inviter l’Allemagne ainsi que les vedettes belges de la Premier League et d’autres grands championnats. La remontée de la Belgique au classement FIFA ne peut que faire plaisir aux Américains, même si un tel invité coûte forcément plus cher qu’avant.

Cet élan est important en vue de l’Euro 2020. L’Union Européenne souhaite que Bruxelles soit une des 13 villes désignées pour accueillir des matches de cet événement à l’échelle du continent. Il faut agir vite et construire un nouveau stade national à Bruxelles : à l’emplacement actuel, à un autre endroit du plateau du Heysel, sur les terrains de la SNCB à Scharbeek-Formation, sur le site de l’OTAN, à Haren ? Didier De Baere de l’Union Belge planche sur ce dossier. Steven Martens, CEO de l’Union Belge, y tient comme à la prunelle de ses yeux. La fédération attend que les pouvoirs politiques désignent un endroit. Pour Van Doorslaer, un indispensable stade de 50.000 places serait une vitrine rêvée pour des Diables Rouges qui valent désormais leur pesant d’or.

Par Pierre Bilic

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