Manchester United reste en mains écossaises. David William Moyes, le manager d’Everton, va diriger les Red Devils les prochaines années. Depuis quelques jours, les spéculations allaient bon train : Moyes semblait adapter sa garde-robe à un poste chez le champion en titre : il avait remisé son survêtement au profit d’un costume et d’une cravate.
David Moyes, qui vient de fêter ses 50 ans, a été réserve au Celtic avant de se produire pour quelques clubs anglais de moindre format (Cambridge, Bristol, Shrewsbury, Dunfermline). Il a achevé sa carrière de joueur à Preston North End, dont il est devenu l’entraîneur en janvier 1998 pour le préserver de la relégation en Second Division. Il était déjà préparé au poste, puisqu’il avait suivi les cours d’entraîneur dès l’âge de 22 ans et qu’il prenait des notes sur les méthodes de tous ses entraîneurs.
Moyes a grandi sous les fumées de Glasgow, comme Alex Ferguson
Moyes a même promu Preston en First Division et a disputé les play-offs de cette série l’année suivante, s’attirant l’intérêt des clubs de Premier League. En 2002, Everton l’a embauché. Moyes a mué un club qui ne briguait que la deuxième partie du tableau en formation soudée qui lutte régulièrement pour les billets européens. Une équipe de battants aussi, à l’image de Marouane Fellaini, car Moyes a insufflé sa mentalité à son onze.
Comme Alex Ferguson, le rouquin a grandi sous les fumées des usines de Glasgow. Il est issu du milieu ouvrier et, travailleur, il est souvent le premier arrivé et le dernier parti. Il a conféré à Everton, le voisin et rival de Liverpool, le statut de People’s Club. Ses futurs joueurs sont prévenus : il ne supporte pas le vedettariat.
Peter Mangelschots
