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Comment se porte Roman Yaremchuk à Benfica ?

Le buteur ukrainien a quitté La Gantoise l’été dernier pour un transfert de prestige au sein du club portugais de Benfica. Mais pour le moment, Roman Yaremchuk a du mal à justifier son prix élevé.

Après 4 saisons, 152 matches et 61 buts, il semblait presque normal de voir Roman Yaremchuk prendre son envol de Belgique et de La Gantoise vers une destination plus prestigieuse. L’attaquant ukrainien semblait avoir montré qu’il était prêt pour un nouveau challenge. Surtout qu’il s’était illustré positivement lors du dernier Euro où l’Ukraine n’avait été sortie qu’en quart de finale par l’Angleterre. Lors des cinq rencontres qu’il avait disputées, Yaremchuk avait trouvé la faille à deux reprises.

Pour s’attacher les services de l’attaquant de 26 ans, Benfica a signé un chèque de 17 millions d’euros aux Buffalos. Il devenait ainsi l’une des acquisitions estivales les plus chères des Aigles, seuls cinq joueurs ayant coûté plus que lui. Les débuts de Yaremchuk dans son nouvel environnement lisboète sont plutôt bons. Lors de son premier match, à savoir la manche retour du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions contre le Spartak Moscou, il marque immédiatement grâce à un tir dévié. Ce but sera finalement enregistré comme un auto-but de Samuel Gigot, un joueur qu’il a d’ailleurs connu du côté de Gand… mais cela n’enlève rien à l’apport de la nouvelle recrue.

Le week-end suivant, il marque son premier but complètement validé à son crédit et une semaine plus tard, il est à la passe décisive sur les deux buts de la victoire 2-1 contre le PSV lors du dernier tour de qualification de la Ligue des champions.

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On était convaincu à ce moment que Yaremchuk était bien parti pour justifier son statut à l’ombre de l’Estadio da Luz. Mais après trois buts en septembre, la machine ukrainienne a commencé à s’enrayer. Bien qu’il ait participé à tous les matchs de la CL, son temps de jeu a diminué en première division portugaise. Et forcément, il a marqué moins de buts. Ce n’est qu’en décembre qu’il a enfin retrouvé le chemin des filets après des semaines de disette. Non seulement l’ancien joueur de La Gantoise a connu des problèmes, mais c’est tout Benfica qui n’a pas spécialement brillé pendant cette période. Et cela, indépendamment du rendement de son attaquant ukrainien. La troisième en Liga Portugal à la fin du mois de décembre et l’élimination en Coupe du Portugal des oeuvres du grand rival du FC Porto ont eu raison du mandat de l’emblématique entraîneur Jorge Jesus sur le banc lisboète. L’arrivée de Nelson Verissimoa-t-elle permis à Yaremchuk de se relancer ? Après un but en apothéose contre Porto le 30 décembre, il a de nouveau disparu de la circulation à l’ombre de l’Estadio da Luz. Il en plus été victime d’une infection au coronavirus et un peu plus tard, il a été blessé à l’oeil. Ce qui explique qu’il n’a été titularisé que deux fois lors des huit premiers duels sous la conduite de Verissimo, et qu’il n’a seulement que 160 minutes de jeu à son compteur. En 2022, il attend toujours son premier but. Pendant ce temps, Benfica accuse déjà 12 points de retard sur Porto, ce qui semble avoir déjà eu raison des ambitions de 38e titre national des Aigles.

Au total, Yaremchuk a planté 7 buts en 27 matchs, toutes compétitions confondues. Ce n’est pas un bilan si mauvais si on le met en comparaison avec le reste de l’équipe. Seuls l’attaquant uruguayen Darwin Nuñez (23 buts) et Rafa Silva (11) ont été plus efficaces devant les buts pour le moment. Toutefois, dans le système Verissimo, Darwin ne doit pas nécessairement être considéré comme le grand rival de l’Ukrainien. L’entraîneur portugais de 44 ans fait évoluer son équipe dans un 4-4-2. Darwin est est considéré comme titulaire sûr et Yaremchuk entre surtout en concurrence avec un ancien bourreau des Diables rouges, le Suisse Haris Seferovic. Le jeune talent Gonçalo Ramos entre aussi en ligne de compte pour cette deuxième place d’attaquant. Pour l’instant, les deux hommes n’ont chacun réussi à marquer que cinq fois cette saison, soit deux fois de moins que l’ancien attaquant de Gand.

« Benfica est un grand club, mais il ne faut pas sous-estimer la pression », expliquait Roman Yaremchuk devant les caméras de l’UEFA voici quelques semaines. « C’était mon choix de venir ici et je ne le regrette pas du tout, même si j’attends plus de moi pour le moment. C’est comme ça. Je vais rester concentré et continuer à travailler. » Un premier but en 2022 pourrait l’aider à retrouver la confiance et à retrouver sa place dans le onze de base. Les 1/8e de finale de la CL contre l’Ajax Amsterdam pourraient être le cadre idéal pour rappeler à son entraîneur qu’il mérite plus de crédit.

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