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Champions League : Balle de fin d’année

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Dix ans plus tard, Manuel Pellegrini pousse les portes des demis. Le carré VIP. Il y découvre un chauve un peu timide, et un siège avec la mention :  » Réservé : Pep.  » Au centre de la salle, un dandy espagnol et un Argentin bouillonnant se disputent autour d’une question : faut-il avoir le ballon pour gagner ?

On la dit si capricieuse qu’elle refuse systématiquement de s’offrir à son dernier amant. Barcelone et son attaque supposée inarrêtable en ont fait les frais sur la pelouse du Vicente Calderón. La Ligue des Champions n’est décidément pas une compétition comme les autres. Prévisible, tant les cartons d’invitations pour le dernier carré se dispersent souvent entre Madrid, Munich et Barcelone ; mais surprenante aussi, quand elle choisit de sacrer les commandos de Roberto Di Matteo et de José Mourinho pour priver la puissance catalane du doublé interdit.

Pour entretenir sa mythologie, la Coupe aux grandes oreilles s’est créé des lois, irrationnelles mais immuables. Celle qui veut que l’auteur d’un 18/18 en phase de poules ne soulève jamais le trophée, par exemple. Ou celle qui dit que ses champions sont souvent malades à l’automne pour se révéler avec le retour du printemps. Mais il y a une loi dont on ne parle jamais : c’est celle du ballon. La possession est une qualité qui fait systématiquement craquer la C1, au point d’ouvrir grand les portes du carré VIP de la compétition à celui qui en joue le mieux.

Depuis 2010, l’équipe avec la meilleure possession de balle de la Champion’s accède toujours aux demi-finales. Comme si le ballon faisait partie du dress-code pour s’installer à la table des puissants. Manuel Pellegrini confirme :  » La meilleure manière de gagner beaucoup est de jouer, d’avoir la possession et d’attaquer. Du moins, c’est la plus raisonnable. « 

LA GUERRE DES IDÉES

Quand vous poussez les portes du carré final, Pep Guardiola vous fait visiter les lieux. Ici, c’est chez lui. Sept apparitions sur les huit dernières éditions, avec un mot d’excuse pour congé sabbatique en 2013. Vainqueur pour sa première participation, le coach catalan a marqué la compétition de son empreinte, en créant une guerre du ballon dont on ne parlait presque jamais voici dix ans.

 » Sacchi a organisé le football à partir du pressing, Guardiola l’a fait à partir du ballon « , explique l’entraîneur espagnol Victor Fernandez. Pep a réorganisé le football, et tout le football s’est organisé autour de lui. Le football mondial est devenu l’Argentine du siècle dernier, où les adorateurs de César Luis Menotti et de la possession se querellaient sans cesse avec les pragmatiques bilardistas, disciples de Carlos Bilardo.

Même si le célèbre toque catalan s’est fait refouler à l’entrée du dernier carré par les muscles du videur colchonero, le ballon sera encore au centre des débats à venir. Le Bayern l’aura évidemment contre l’Atlético. Il suffit de lire Pep Guardiola déclarer que  » s’il n’y a pas une séquence préalable de quinze passes, c’est impossible de faire une bonne transition entre l’attaque et la défense « , et d’écouter Diego Simeone rétorquer que  » quand tu reçois le ballon au milieu, ton premier objectif doit être le 9, ou le meilleur joueur de ton équipe. La première pensée pour attaquer, ça doit être de donner la balle à ton buteur, ou à celui qui te fait mieux jouer.  »

Pas de guerre du ballon entre ces deux-là, mais une guerre d’idées. Jusque dans l’éducation thoracique, entre un club où  » on nous apprend à tous donner « , raconte Koke, et un entraîneur pour qui perdre la balle est un crime. Car Guardiola vient de Barcelone. Un club où Paco Seirul.lo, préparateur physique de renommée mondiale, n’a volontairement pas travaillé le volume physique d’Andrés Iniesta jusqu’à ses dix-huit ans. Tout simplement pour qu’il souffre quand il n’avait pas le ballon, quand il devait défendre. Quelle meilleure manière d’apprendre à un joueur à ne jamais perdre la balle ?

La physionomie de la demi-finale sera sans surprise. Les chiffres le confirment encore. Au Bayern, onze des vingt-trois joueurs qui ont disputé plus de nonante minutes dans cette Ligue des Champions volent au-delà des 90% de passes réussies. L’Atlético répond avec ses poumons : cinq colchoneros figurent dans le top 10 de la compétition au niveau des kilomètres parcourus.

IDENTITÉS EN CHANTIER

 » Être une équipe offensive, ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas défendre, mais qu’il est important de pouvoir le faire avec le moins de joueurs possibles.  » En une phrase, Manuel Pellegrini résume sans doute l’enjeu de l’autre demi-finale. Trouver l’équilibre entre l’empilement de stars offensives peu enclines à courir vers l’arrière et la protection de son but.

Un exercice périlleux qu’a déjà accompli Zinedine Zidane, alors qu’il parcourait encore la pelouse du Bernabeú avec un numéro 5 dans le dos. Cette fois, c’est en tant qu’entraîneur que Zizou va devoir équilibrer les siens. Et pour éviter de devoir courir, il a choisi sa méthode :  » La meilleure manière de défendre, c’est d’avoir le ballon. « 

 » Je veux la possession, et un jeu basé sur des passes rapides, à deux ou trois touches. L’idée, c’est d’arriver très vite devant le but adverse, mais d’arriver en nombre « , poursuit le coach français. Son Real européen tourne à 617 passes par match, mais la présence de Casemiro au milieu de terrain depuis plusieurs semaines prouve que Zidane a mis de l’eau dans ses idées pour imperméabiliser comme il le peut la défense d’une des rares équipes du top européen où certains joueurs peuvent encore s’offrir le luxe de s’épargner des efforts défensifs.

Souvent présenté par le prisme de son diplôme en ingénierie, Manuel Pellegrini aime aussi le ballon. Démesurément. Mais la possession de ses Citizens a toujours été une histoire imparfaite, celle de passes sans intention jusqu’à l’arrivée du ballon dans les pieds d’un joueur capable de faire la différence tout seul, en une action. Une possession sans inspiration, car les idées étaient dans la tête de Juan Roman Riquelme à Villarreal, d’Isco à Malaga et résident maintenant entre les pieds de Kevin De Bruyne à Manchester.

S’il affirme toujours que  » le football doit être abordé comme un spectacle « , le Chilien tire le rideau dès que l’adversaire s’empare du ballon et City se retranche dans les coulisses, protégé par Fernando et Fernandinho. Une constante dans les exploits européens de Pellegrini, qui pouvait compter sur Marcos Senna ou Jérémy Toulalan lors de ses piges espagnoles.

Si City a atteint le dernier carré pour la première fois, c’est parce qu’il semble enfin savoir à quoi il joue, même si le plan est trop rudimentaire pour lui faire endosser un autre costume que celui de candidat le moins crédible à la victoire finale. Mais a-t-on vraiment besoin d’un plan élaboré quand on peut compter sur Sergio Agüero et Kevin De Bruyne ?

Diego Simeone vous répondra que oui. Parce que si la possession est un artifice pour l’Argentin, l’identité est essentielle :  » Ceux qui gagnent ne sont pas ceux qui jouent le mieux, mais ceux qui sont le plus sûrs de ce qu’ils font.  » L’important, ce n’est pas la maîtrise du ballon, mais celle du match.

MANCHESTER CITY : LE SACRIFICE DE YAYA

Depuis plusieurs années, et sans attendre l’avis de David Cameron ou de la population anglaise, la Premier League avait déjà préparé son Brexit. L’Europe semblait devenue un terrain de chasse trop complexe pour ces Anglais qui aiment mener la charge au cor alors que la Coupe aux Grandes Oreilles se braconne en restant tapi dans les fourrés.

Plus que toutes les autres équipes qui font la loi de l’autre côté de la Manche, les Citizens souffraient de ce mal qui les rendait redoutables sur leurs terres, mais pathétiques en milieu de semaine. Est-ce un hasard s’il a fallu attendre cette saison, celle où City ne parvient pas à remporter le moindre match face au top 6 de la Premier League, pour voir les hommes de Manuel Pellegrini dans le dernier carré de la C1 ?

 » En Ligue des Champions, tu ne joues plus de la même façon, les matches sont plus tactiques. C’est un jeu d’échecs « , confie Eliaquim Mangala à Onze Mondial. Et on ne joue pas aux échecs avec Yaya Touré. L’Ivoirien est taillé pour les combats physiques et les allers-retours incessants du championnat anglais.

Pellegrini s’était même offert le luxe de l’installer dans son double pivot devant la défense, histoire qu’il puisse toucher le ballon le plus souvent possible pour créer le déséquilibre. Car Touré n’a aucune pause dans son jeu, aucune préoccupation d’équilibre collectif. Cette particularité, qui en a fait un monstre des pelouses britanniques, lui avait déjà coûté une place dans le onze catalan de Pep Guardiola, au profit de la prudence tactique de Sergio Busquets.

L’Éléphant, pas toujours assez déterminant pour faire des différences au marquoir en Ligue des Champions, pénalisait surtout son équipe quand il sortait balle au pied et tête baissée. Sa blessure est tombée à point nommé. Aux échecs, chaque coup doit être réfléchi, tant ses conséquences peuvent être dramatiques.

Yaya, lui, se déplace comme la reine, en faisant abstraction du calcul pour courir tous azimuts (et surtout vers l’avant). C’est donc sans sa reine que Pellegrini est venu à bout de Paris, avec un équilibre rarement vu chez les Citizens pour protéger leur roi de l’élimination. Les lignes arrières étaient blindées, et trois pièces majeures ont suffi à faire sauter Laurent Blanc de l’échiquier.

Le coach chilien, amoureux d’art et de beau jeu, semble avoir puisé son dernier football européen en Skyblue dans une phrase du pragmatique Didier Deschamps :  » Il n’y a pas besoin d’attaquer avec six joueurs si trois suffisent à marquer des buts. « 

TROIS CHIFFRES

Fernandinho a commis 32 fautes depuis le début de la compétition. Numéro un en la matière, le Brésilien est une pièce maîtresse pour endiguer les contres adverses.

Kevin De Bruyne est l’élément offensif qui tire le moins au but chez les Citizens, avec 1,3 tir/match. Loin des chiffres de Sergio Agüero (2,9) ou de Yaya Touré (2,7).

Devant la défense, Fernando n’effectue que 38 passes par match. Il est le milieu défensif le moins impliqué dans la construction de son équipe parmi les demi-finalistes.

ATLETICO MADRID : L’UNIVERSITÉ DES DÉFENSEURS

Chagrinés par l’élimination de la Juventus au bout des prolongations face au Bayern, les amateurs du Calcio sèchent leurs larmes en admirant l’organisation presque transalpine des Colchoneros.  » L’Atlético, c’est une équipe italienne dans le championnat espagnol « , affirmait Paulo Fonseca quand il était encore l’entraîneur du FC Porto.

Les mouvements défensifs presque chorégraphiques et leur façon de parler de football à la première personne du pluriel incitent à parler de collectif pour évoquer l’Atlético de Diego Simeone. Et pourtant, ce n’est pas seulement en travaillant l’harmonie collective qu’El Cholo a fait de son Atléti la meilleure équipe défensive d’Europe.

 » Collectivement, je n’en parle même pas. Mais individuellement, Simeone nous a tous rendus meilleurs « , avoue Diego Godín, symbole de la rigueur défensive d’un stade Vicente Calderón où les Colchoneros n’ont encaissé que quatre buts en seize matches de Ligue des Champions depuis trois ans.

À une époque où la défense de zone a tendance à dénaturer le travail du geste défensif individualisé, El Cholo est attentif au moindre détail.  » À l’Atlético, j’ai appris à défendre « , n’hésite pas à affirmer Toby Alderweireld. Lors de son époque mancunienne, Sir Alex Ferguson avait déjà sa méthode pour travailler les gestes défensifs :

 » Un premier ballon était envoyé à un des attaquants, qui tirait. À ce moment, un deuxième était mis en jeu sur le côté pour un centre. Puis, un troisième venait de la limite du rectangle. Les défenseurs devaient donc réagir aux trois ballons. Trois tests en un.  »

Cette philosophie du travail spécifique est reprise par Simeone, qui crée des exercices particuliers pour chaque geste. Comment défendre sous pression ? Un long ballon est envoyé vers le latéral, qui doit le sortir de la zone avant que les trois joueurs qui déboulent au pressing ne l’empêchent de jouer.

Fermer des lignes de passes ? Deux équipes de quatre défendent deux buts, avec interdiction de sortir de sa zone pour prendre le ballon dans les pieds de l’adversaire. Il faut donc couper les trajectoires pour éviter d’ouvrir le chemin des filets. Tout s’enseigne, dans les moindres détails.  » On apprend aux nouveaux joueurs comment bien courir « , explique German Burgos, l’adjoint du Cholo.

 » Le niveau des défenseurs italiens n’est plus ce qu’il était. C’est l’un des méfaits de la défense en zone « , racontait Didier Deschamps à So Foot. Simeone a trouvé la parade, en jouant la zone avec des défenseurs qui maîtrisent toutes les facettes de l’individuelle. Même les Italiens ne défendent pas aussi bien.

TROIS CHIFFRES

Gabi est le joueur qui a parcouru le plus de kilomètres en Ligue des Champions (110,6).

Personne ne gagne autant de duels aériens que Saúl, malgré son mètre 82 (3,6 par match).

Koke est le meilleur créateur d’occasions du dernier carré (3,1 key passes/match).

REAL MADRID : RONALDO NE DRIBBLE PLUS

Difficile d’identifier précisément le jour où Cristiano Ronaldo a décidé de devenir un autre joueur. Même s’il est devenu un homme de chiffres à Manchester, c’est sans doute au contact de José Mourinho que le triple Ballon d’or a cessé d’être un dribbleur pour devenir le meilleur contre-attaquant du monde.

Même quand le Real a décidé de réécrire son destin avec le ballon, Cristiano a continué à marquer. Il faut dire que le Portugais, incontestable meilleur buteur de la compétition, met toutes les chances de son côté. Avec 8,2 tirs par match, 37% des tirs madrilènes en Ligue des Champions sont partis de ses pieds. Et personne ne tire plus souvent au but que le Real

La présence physique et musculaire de Ronaldo a altéré son jeu. Par faim de buts, le funambule des débuts a disparu. Le dribbleur spectaculaire d’hier effectue à peine un dribble tous les deux matches (0,6 par rencontre). C’est moins que Pepe (0,7).

La mutation footballistique du cyborg de Bernabeú est à l’origine de l’un des principaux problèmes de Zinedine Zidane pour installer son jeu de possession sans perdre trop de matches sur la voie de l’apprentissage. Parce que ce Real manque cruellement de différences individuelles, capitales pour déverrouiller une défense bien préparée.

Avec ses dix dribbles par rencontre, Madrid n’est que la quinzième meilleure équipe dans ce domaine parmi les équipes qui ont disputé la C1 cette saison. Le Bayern a Douglas Costa (4 dribbles), le Barça avait Neymar (5,1) et Paris pouvait compter sur Lucas et Di Maria (3). Au Real, c’est Karim Benzema qui dribble le plus souvent (2,1 par match), à l’endroit du terrain où il est le plus difficile de créer des différences individuelles.

 » Je ne dois pas montrer à mes joueurs comment dribbler un adversaire. Par contre, je peux essayer de les mettre dans des situations de un contre un.  » Pep Guardiola livrait ici la clé de sa possession, seulement utile si elle permet au dribbleur de faire la différence pour terminer l’action.  » Et ça se termine avec Messi « , disait-il souvent lors de sa période barcelonaise.

Le Real souffre de l’absence de ce joueur dans son noyau, tant Ronaldo et Gareth Bale sont devenus des machines plus puissantes qu’explosives. Pour gagner la Décima aux prolongations, Madrid avait eu besoin d’un dribble d’Angel Di Maria. Ronaldo avait dû se contenter d’un penalty sans gloire pour corser l’addition au terme d’un match où il n’avait pu faire la différence.

La C1 se gagne souvent avec des dribbleurs. Et le Real n’en a pas. Par contre, il a Ronaldo. Celui dont Ferguson disait que « même s’il passait à côté de son match, il se créait au moins trois occasions. »

TROIS CHIFFRES

Pepe n’a commis qu’une seule faute en Ligue des Champions cette saison.

Ronaldo est le Madrilène qui a le plus couru en C1 (92,6 kilomètres).

Casemiro est le demi-finaliste qui tacle le plus souvent (3,7 tacles/match).

BAYERN MUNICH : HERR GUARDIOLA

 » L’Allemand ne s’occupe pas trop de la tactique. Il a une vision du jeu très physique, directe et rapide.  » Pour expliquer les critiques à l’encontre de Pep Guardiola dans la presse ou les tribunes allemandes, Karl-Heinz Rummenigge évoque un style teuton presque trivial. Des longs ballons, des duels, des sprints et des centres.

L’ancien coach du Barça, lui, a débarqué avec ses recrues latines pour changer le langage footballistique du Bayern. Du moins, c’est la version la plus répandue de l’histoire. Mais il en existe une autre. Celle qui raconte que le jeu de Pep est devenu plus allemand.

Cette histoire-là s’écrit autour de quelques chiffres. Des 26,1 centres envoyés dans la surface à chaque rencontre européenne par les Bavarois cette saison, pour commencer. Les autres demi-finalistes sont loin de ces chiffres, qui exacerbent les qualités de Thomas Müller et de Robert Lewandowski dans les seize mètres, mais aussi le sens du rebond d’Arturo Vidal.

Le Chilien est un basketteur qui attend sous l’anneau, et se trouve toujours au bon endroit pour jouer le fameux deuxième ballon, ce moment de transition où la désorganisation d’un adversaire perdu entre attaque et défense est à son paroxysme.

Toujours amoureux des milieux de terrain, Guardiola a fait des concessions pour  » allemaniser  » son football. Avec ses 5,5 longs ballons par match, Jérôme Boateng a également élargi le football guardiolesque à sa manière. Aucun autre central ne joue aussi souvent long parmi les demi-finalistes de la Ligue des Champions.

 » Je joue comme une sorte de quarterback « , explique l’intéressé à Bild pour définir ses transversales ravageuses qui trompent même des adversaires regroupés.  » La longue passe fait partie de notre jeu, c’est quelque chose que nous avons renforcé.  »

Les chiffres viennent confirmer le discours du central du Rekordmeister : 8,4% des passes bavaroises sont des longs ballons, contre 4% l’an dernier. Cette saison, le Bayern d’Europe tente soixante longues passes par match, et en réussit les deux tiers.

Et derrière cette longue balle souvent ravageuse, le Bayern court. Beaucoup et partout. Avec 115,9 kilomètres parcourus par l’équipe lors de chaque rencontre, les hommes de Pep sont bien au-dessus de la moyenne de la compétition (108,8 kilomètres). Là encore, le rebond est primordial pour exploiter les duels aériens gagnés par Müller et Lewandowski ou les ballons mal dégagés par la défense adverse.

Avec son système proche d’un WM à l’ancienne, Guardiola a mis plus de monde devant et multiplie la présence des siens aux abords du rectangle. Sa possession sert souvent à isoler un centreur. Ce Bayern construit à l’espagnole, mais conclut à l’allemande.

TROIS CHIFFRES

Joshua Kimmich est le joueur encore en lice qui a subi le plus de fautes (18).

Douglas Costa est le meilleur dribbleur des demi-finalistes (4 par match).

Xabi Alonso réalise plus de passes par match que n’importe quel joueur du dernier carré (96,7).

Par Guillaume Gautier

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