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Chadli : « Je ne me vois pas changer de club à 5 mois du Mondial »

Taulier d’une génération de Diables qui abattra peut-être déjà l’une de ses dernières cartes en Russie, Nacer Chadli aspire à une année 2018 moins fastidieuse que la précédente. Et à une fin de saison capable de l’emmener tutoyer à nouveau les sommets de la Premier League. En attendant mieux, beaucoup mieux…

Nacer Chadli à propos…

…des Diables rouges : « C’est étrange parce que ça fait 7 ans que je suis en équipe nationale et j’ai l’impression d’avoir été confronté à toutes sortes de situations. J’ai été titulaire sous Leekens, Wilmots et Martinez, mais j’ai aussi été remplaçant avec chacun de ces coachs. J’ai aussi souvent été blessé au pire moment, à la veille d’une sélection. Je crois que ça a dû m’arriver une petite dizaine de fois. Et puis, il y a eu mon absence à l’EURO, évidemment. Ça, ça m’a fait mal. Blessures mises à part, c’était la première fois que je n’étais pas repris en équipe nationale. Et c’était pour l’EURO. Pendant 4 ans, j’avais toujours fait partie du groupe de Wilmots et là, je sautais au pire des moments. Après avoir pourtant participé pleinement à la campagne de qualification. »

…du licenciement de Tony Pulis à West Brom : « Je n’ai jamais souhaité à personne de perdre son emploi, ce n’est pas quelque chose dont on peut se réjouir. Par contre, je pense qu’on était arrivé à un point où les joueurs n’étaient plus prêts à se battre pour le coach. À titre personnel, j’étais frustré de ne pas jouer, évidemment, mais j’ai toujours essayé de continuer à bosser du mieux que je pouvais, en me focalisant sur les échéances à venir avec les Diables rouges. Le problème, c’est que je n’avais plus aucun contact direct avec lui depuis cet été et mon souhait de quitter le club. Pulis a joué un double jeu avec moi, à l’époque. D’un côté, il était d’accord pour que je parte mais, de l’autre il faisait tout pour bloquer un potentiel transfert. Et puis, mi-octobre, comme les résultats ne suivaient pas, il me relance contre Leicester. Pas un mot pour expliquer son choix, mais une titularisation. Je joue bien, je marque, on prend un point. Il me confirme dans l’équipe une semaine plus tard contre Southampton. Là, il me sort à 0-0 à 15 minutes du terme et on finit par perdre 1-0. Qu’est-ce qu’il fait ensuite ? Il me remet sur le banc… Sans raison, sans explication. »

…de son avenir proche : « Si Pulis était resté, nous aurions eu une vraie discussion avec la direction à propos de mon avenir. Vu la tournure des événements, la situation est différente à présent. Je ne me vois pas changer de club à 5 mois du Mondial. Mon seul objectif, c’est d’accumuler du temps de jeu et de me préparer dans les meilleures conditions pour le mois de juin. Après, on verra bien ce qui se passera en Russie et les possibilités ou non que ça m’ouvrira par la suite. Retrouver un club capable de jouer le haut du classement, ce serait un peu la cerise sur le gâteau, je ne le cache pas. »

…de la Coupe du Monde : « J’aurai 28 ans au Mondial, donc j’espère avoir encore quelques belles années devant moi. Mais, ce qui est certain, c’est que pour toute cette génération, le Mondial 2018, c’est LE rendez-vous à ne pas manquer. Et si cela doit-être le dernier d’une partie du groupe, alors, c’est à nous de faire en sorte que la fête soit belle. Ce que peu de gens réalisent en Belgique, c’est qu’il y a pas mal d’équipes qui ont autant, voire plus de qualités que nous. Sauf que nous, nous sommes la Belgique et que c’est vrai que cette abondance de talents, c’est presque unique. On n’est pas sûr de revoir des De Bruyne et des Hazard un jour. Après, un Mondial, ça se joue sur tellement de facteurs qu’on verra bien. Il faudra une part de chance, comme le Portugal à l’EURO, qui n’était certainement pas la meilleure équipe, mais qui est reparti avec la Coupe. Ce sera à nous de provoquer cette chance. Notre expérience acquise ces dernières années nous servira certainement. »

Par Martin Grimberghs, à Birmingham

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