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 » Ce qui manque à la Belgique ? De l’histoire »

La Belgique entame l’EURO par un match contre l’Italie, qui a participé à 18 Mondiaux et 9 championnats d’Europe. Elle a été le berceau du catenaccio, qui plaçait l’accent sur la défense. De la fin des années ’80 au début des années ’90, Arrigo Sacchi a prouvé avec Milan puis avec la Squadra que le football transalpin pouvait aussi être beau à voir. Que pense-t-il de la Squadra actuelle et des Belges?

Quels footballeurs italiens actuels vous plaisent?

SACCHI: Quelques jeunes ont un profil intéressant : Federico Bernardeschi de la Fiorentina, Marco Verratti quand il aura récupéré, Lorenzo Insigne de Naples. A côté, il y a des éléments chevronnés. Devant, Graziano Pellé n’est pas un grand nom mais un joueur utile, comme Bernardeschi. Nous ne sommes pas encore tout à fait au point mais nous avançons dans la bonne direction.

Devant, il y a aussi Stefano Okaka, d’Anderlecht. Vous êtes surpris de trouver dans la sélection un joueur issu du championnat de Belgique ?

SACCHI: Non. Il a toujours été bon en espoirs nationaux, il a progressé et il est donc logique que Conte le suive et, peut-être, l’emmène à l’EURO. Un joueur peut commettre un faux-pas de temps en temps. En plus, il est devenu normal, pour nous, que nos internationaux évoluent à l’étranger, tout comme les vôtres.

Vous attendez quoi de la Belgique à l’EURO ?

SACCHI: J’ai été responsable des équipes d’âge italiennes jusqu’en 2014. Nos U21 étaient dans le même groupe. J’ai apprécié leur bonne organisation et leur bon fonctionnement sur le terrain. Votre équipe se corrigeait et travaillait de manière innovante. Je ne suis donc pas surpris que des footballeurs de haut niveau aient émergé. La seule chose qui fait défaut à la Belgique, c’est l’histoire. C’est un handicap. Pour le reste, elle est bien, avec beaucoup de jeunes joueurs qui se développent bien. La Belgique sera un adversaire coriace. Elle essaie de produire un football total. Elle a tout pour disputer un bon tournoi.

Pour commencer, elle doit battre l’Italie.

SACCHI(Rires): J’espère que non. Contentons-nous d’un match nul.

Par Geert Foutré

Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Arrigo Sacchi dans la zone + et dans votre Sport/Foot Magazine

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