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Ce jour-là: Roberto Martinez crée la surprise en finale de la Cup

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

À la tête de la modeste formation de Wigan, l’actuel sélectionneur des Diables crée l’une des plus grandes sensations de l’histoire récente de la compétition.

La pluie est inévitablement de la partie. À Wembley, le crachin est presque un élément de décor. Face à Manchester City, incontestable favori de l’apothéose de cette édition 2012-2013 de la FA Cup, Wigan a tout du sparring-partner.

Les Latics, dirigés par un coach catalan du nom de Roberto Martinez, cumulent les traits de l’invité atypique pour le happy end de la saison anglaise. Sauvés au bout du suspense un an plus tôt, grâce à un sprint final à 21 points sur 27 parsemé de victoires à Anfield et à l’Emirates Stadium qui a valu un titre de Manager of the Month à Martinez, les équipiers de Shaun Maloney sont à une très inconfortable dix-huitième place quand Wembley leur offre une parenthèse enchantée.

Même le parcours de Wigan offre une place de choix au rocambolesque. Le partage contre Bournemouth, le 5 janvier 2013 pour leur entrée en lice en Cup, est la seule rencontre disputée au DW Stadium par les hommes de Martinez. La suite, arrachée au bout d’un replay victorieux chez les Cherries, est faite de voyages: un succès étriqué à Macclesfield, où la neige est dégagée du terrain quelques heures avant le coup d’envoi, puis une large victoire à Huddersfield pour s’ouvrir la route des quarts de finale, où attend – enfin – un pensionnaire de Premier League.

Comme souvent, Roberto Martinez attend avant d’activer son banc. À dix minutes du terme, il lance Ben Watson sur le pré de Wembley…

Everton, futur employeur de Roberto Martinez, cède en quatre minutes à Goodison Park, encaissant trois buts autour de la demi-heure. Le sort s’occupe du reste, offrant à Wigan un duel contre Milwall pendant que Chelsea et City se disputent l’autre ticket de finaliste. Les Lions ne cadrent pas le moindre tir, et Wigan s’invite au bal de fin d’année, le 11 mai 2013.

Le duel est plus équilibré que prévu. Joël Robles ne doit sortir qu’un miracle, écartant du bout du pied une tentative de Carlos Tevez au bout d’un solo de Samir Nasri relayé par David Silva. Comme souvent, Martinez tarde à activer son banc. À dix minutes du terme, il lance Ben Watson sur le pré le plus célèbre du foot mondial.

Les prolongations s’annoncent, équilibrées par l’expulsion de Pablo Zabaleta, quand Wigan hérite d’un corner au coeur des arrêts de jeu. Maloney, aujourd’hui adjoint de Martinez chez les Diables, dépose le ballon sur le front roux de Watson, en première zone. La tête décroisée devance la détente de Jack Rodwell et ne laisse aucune chance à Joe Hart. Les coups de sifflet de l’arbitre arrivent vite. Wigan crée la sensation et remporte la FA Cup.

L’euphorie a des lendemains amers. Trois jours après la finale, les Latics en prennent quatre à l’Emirates Stadium et sont officiellement relégués en Championship. Roberto Martinez, lui, ne prendra pas l’ascenseur vers l’antichambre. Un temps cité chez les Reds, il devient finalement le manager des Toffees, tout juste auréolé de ce qui reste encore aujourd’hui le plus grand titre de sa carrière.

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