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Cavanda: « On me prend pour un fou alors que peu de gens me connaissent vraiment »

Parti à 15 ans à la Lazio, notre compatriote Luis Pedro Cavanda était jusqu’ici un adepte du silenzio stampa. Seules des rumeurs et quelques échos nous étaient parvenus pour tenter de décrypter le personnage. Mais rien ne vaut la version originale…

Pourquoi as-tu toujours refusé de répondre à la presse belge ?

J’estimais que ce n’était pas le moment, que je n’avais pas disputé assez de matches pour avoir une légitimité. Aujourd’hui, c’est différent. Et si je n’avais jamais donné d’interviews, c’est aussi parce que les critiques ne me touchaient pas. Aujourd’hui, elles me touchent. On me prend pour un fou alors que peu de gens me connaissent vraiment.

Comment as-tu réagi quand Marc Wilmots a déclaré que tu n’entrais pas en ligne de compte à cause d’un problème de mentalité ?

J’ai directement pensé à Walem et je l’ai appelé. Il disait qu’il ne comprenait pas cette déclaration, d’autant que le différend avec moi était réglé.

Comment vois-tu ton avenir ?

Je suis loin de mon sommet. Je ne compte pas m’arrêter là.

Des rumeurs évoquent un intérêt d’Arsenal notamment ?

Sur ce sujet, je ne préfère pas m’exprimer. Je laisse ce type de dossier à mon agent.

Tu as déjà été appelé par la sélection angolaise ?

Oui mais ma priorité va à la Belgique. Mais si je me rends compte que mon avenir chez les Diables est bouché, il se pourrait bien que je rejoigne la sélection angolaise. J’ai déjà joué pour la sélection congolaise avec les -18 au Luxembourg. A cette époque, je jouais également pour les sélections belges chez les jeunes. La Lazio m’a alors demandé de choisir entre les deux pays car je ratais trop d’entraînements et j’ai choisi la Belgique.

Tu penses pouvoir apporter quelque chose à l’équipe nationale belge ? Je suis convaincu que je pourrais apporter quelque chose à l’équipe nationale. Je dois d’abord retrouver ma place de titulaire, c’est vrai, mais j’ai déjà acquis une certaine expérience et pas contre n’importe qui. J’ai eu comme opposant direct Gareth Bale, Ronaldinho, Giuseppe Rossi, que des internationaux et à chaque fois ça s’est bien passé. Quand j’ai joué contre Tottenham l’an dernier, j’ai parlé avec Moussa Dembélé et Jan Vertonghen après le match qui me disaient qu’il manquait un mec comme moi chez les Diables. Après, qui sait, Marc Wilmots n’a pas encore donné sa liste définitive…

Tu y crois encore pour le Brésil, alors que ton nom n’est jamais cité ?

Tant que le coach n’a pas rendu sa liste, tout le monde est susceptible d’être appelé. Il peut encore se passer pas mal de choses. Et puis, si je ne suis pas repris, c’est pas grave, je bosserai et j’essayerai d’être repris pour la prochaine compétition.

Par Thomas Bricmont à Rome Retrouvez l’intégralité du reportage dans votre Sport/Foot Magazine.

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