© REUTERS

Carton en championnat, sacre en C1?

On le sait, le Paris Saint-Germain survole son championnat. C’est également le cas du Bayern de Munich et du FC Barcelone. Sont-ils pour autant des favoris pour le titre en Ligue des Champions ?

Le PSG, en ligue 1, a gagné 23 de ses 28 dernières rencontres pour 4 nuls et 1 défaite (2-1 ce week-end face à Lyon). Il devance de 23 points son premier poursuivant, l’AS Monaco.

Les Bavarois, eux, dotés de 8 points d’avances sur Dortmund, ont creusé un fossé de 23 points avec le troisième. En ce qui concerne le club catalan, il a gagné 21 matchs pour 3 nuls et 2 défaites. Il détient 8 points d’avance sur le deuxième, l’Atlético Madrid.

Cela fait-il de ces clubs des favoris pour la C1 ?

Oui…

Dominer la compétition locale suppose d’énormes qualités. C’est d’autant plus le cas lorsqu’il s’agit d’un « grand championnat » tels que le sont l’espagnol, l’allemand ou l’anglais, par exemple.

Le contexte de domination des matchs nationaux ne demande pas une débauche d’énergie conséquente. Il en est de même pour une éventuelle fatigue psychologique très peu encline à se développer dans des équipes qui tournent bien.

Et il y a eu des précédents pour étayer cette thèse. En 2013, le Bayern de Munich remporte son championnat avec 25 points d’avance. Il gagne, cette année-là, la Ligue des Champions. La saison dernière, le Barça, néanmoins suivi de près par le Réal, a empoché son 23e titre en Liga. Le club catalan bénéficiait de 16 points d’avance sur le troisième. Il a également décroché la C1.

Non…

Néanmoins il existe aussi des « exceptions ». Dominer l’un de ces championnats ne signifie pas en dominer un autre. Ainsi, si nous prenons le cas du PSG, il y a fort à parier que les Parisiens ne détiendraient pas une avance de 24 points en jouant dans les championnats anglais ou espagnol… Dès lors, est-ce que la puissance sportive du club de la capitale française est équivalente à celle du Barça ou du Bayern ?

Survoler son championnat peut laisser supposer que celui-ci soit victime d’un manque de compétitivité. Et si tel est le cas, se donner au maximum n’est pas un impératif pour les joueurs. Alors, le culte de l’effort et du dépassement de soi se perd pour laisser place à de la suffisance… Et c’est préjudiciable en cas de match face à une équipe d’un niveau similaire jouant, elle, dans un championnat compétitif.

L’expérience des grandes compétitions est également un facteur déterminant pour définir le statut d’un club. Une équipe expérimentée s’en sortira certainement plus facilement et sera plus apte à atteindre le sacre qu’une équipe qui y participe pour la première fois.

Quentin Droussin

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire