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Carrasco : « Etre à l’EURO est un minimum »

Arrivé sur la pointe des pieds dans la capitale espagnole, Yannick Carrasco s’est à présent imposé comme un titulaire important dans l’Atlético de Diego Simeone. De quoi le propulser comme titulaire en puissance chez les Diables ?

Ta première titularisation réussie contre l’Italie devrait t’aider à franchir un nouveau cap avec les Diables, non ?

YANNICK CARRASCO : Petit à petit, le travail se fait sentir. Mais en sélection, moins qu’ailleurs encore, je suis loin d’être une star. Quand je me serai imposé là, alors là oui, on pourra peut-être dire que je suis une star.

Et chez les Diables, comment on s’intègre au groupe quand on a, dans un coin de la tête, l’ambition de piquer la place d’Eden Hazard ?

CARRASCO : Non, ce n’est pas vrai. Je ne veux prendre la place de personne, mais par contre, je veux jouer. Cette saison, être à l’euro est un minimum. Après, c’est au coach de faire ses choix et de m’aligner à droite, à gauche ou sur le banc. Eden, c’est un très bon joueur, mais on évolue au même poste. Il est aussi plus vieux que moi et fait partie de ces joueurs qui sont intouchables parce qu’ils ont suffisamment prouvé ce qu’ils valaient. J’aime bien son style de jeu, mais je n’aspire pas à le copier. Un professionnel ne peut pas rêver de copier un autre professionnel, nous n’avons pas le même style, pas les mêmes qualités, non plus.

Ta meilleure place est indéniablement à gauche, mais tu as fait tes débuts comme titulaire à droite contre l’Italie. Contraint et forcé. Et pour ta première titularisation, tu as eu fort à faire. On t’a beaucoup reproché de ne pas avoir aidé des masses le pauvre Cavanda en première période. C’était un cadeau empoisonné de lancer deux novices sur un même flanc ?

CARRASCO : Ce n’est pas parce que tu débutes avec les Diables que tu es un novice. Nous ne sommes pas des joueurs de 16 ans et je ne crois pas qu’il y ait de pression supplémentaire à jouer avec la Belgique quand on évolue à notre niveau. On est tous des professionnels et avant d’arriver chez les Diables, la plupart disposent déjà d’une grosse expérience en club. Et ce n’est pas parce que tu fais un mauvais premier match que tu es nul. D’ailleurs, je pense qu’il y a une part de chance dans le fait de réussir ou non son premier match. Mais, oui, on s’est soutenus avec Cavanda. Cela ne sert à rien d’engueuler un coéquipier après une erreur, cela ne ferait que l’enfoncer un peu plus. Petit à petit, cela a été mieux, mais il y a rien à faire, les moments où j’ai été le plus dangereux, c’est quand je me suis décalé sur le côté gauche. C’est là que je me sens le mieux. C’est aussi vrai avec la sélection qu’en club. À l’Atlético, par exemple, on me demande souvent de commencer à droite. Quand le coach voit que je suis nul, il me décale à gauche et souvent l’équipe tourne mieux dans ces cas-là. Je suis meilleur sur le côté gauche, c’est comme ça.

Par Martin Grimberghs, à Madrid

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