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CAN 2013 : le Burkina Faso de Paul Put s’incline en finale face au Nigeria

Le Nigeria de Stephen Keshi est devenu champion d’Afrique pour la troisième fois de son histoire en battant le Burkina Faso (1-0), en finale de la CAN 2013, dimanche à Johannesburg. Le Nigeria succède à la Zambie au palmarès et se qualifie ainsi pour la Coupe des Confédérations (16-30 juin au Brésil). Pour sa première participation à la finale, le Burkina Faso entraîné par Paul Put s’incliné sur un seul but inscrit en première mi-temps par Sunday Mba à la 40e minute.

Le Nigeria déjà titré en 1980 et 1994, étend son record de médailles africaines à 14 unités en 17 participations. Le Burkina de son côté, qui avait fini 4e en 1998 lors de l’édition organisée à domicile, avait déjà réalisé la meilleure performance de son histoire en accédant pour la première fois à une finale de CAN.

Le Nigeria n’avait pas spécialement brillé au premier tour, avec des nuls contre le Burkina et la Zambie (1-1) et une victoire sur l’Ethiopie arrachée sur le tard grâce à deux penalties (2-0). Il est ensuite monté en puissance en écartant en quart le grand favori du tournoi, la Côte d’Ivoire (2-1), puis en écrasant le Mali en demi-finale (4-1).

Comme l’année dernière, le Mali avait pris la 3e place en battant le Ghana, samedi dans la « petite finale » (3-1).

Le Burkina fier des Etalons malgré la défaite et la déception

Les Burkinabè étaient fiers des Etalons malgré la déception après la défaite face au Nigeria et se préparaient à accueillir leurs héros ce lundi avec ferveur. Sur l’un des sites de la capitale Ouagadougou où les supporters s’étaient retrouvés pour suivre le match sur un écran géant, ils étaient environ 3.000 près de la mairie d’un quartier est. Mais les vuvuzelas, les drapeaux qu’on agite et les hymnes qu’on entonne (« C’est l’année des Etalons! ») ont vite cédé la place à une atmosphère plus sobre et concentrée, tandis que les footballeurs burkinabè peinaient face aux « Super Eagles ».

Au coup de sifflet final, le silence devint presque complet, seuls quelques supporters applaudissant timidement. Chacun est ensuite rentré chez soi dans le calme, le coeur gros. « Le moral est à plat », soupirait un jeune homme assis sur sa moto, le regard perdu dans le vide.

Mais beaucoup sont repartis avec la fierté du parcours accompli, après cette finale historique. « Je suis un peu frustrée mais, comparé aux prestations des années antérieures, je suis heureuse de leur parcours », a confié à l’AFP Pascaline Sougouri, une fonctionnaire de 40 ans. « On est classé deuxième parmi les 16 équipes qui étaient là, donc je dois m’estimer heureuse, mais j’aurais voulu qu’ils ramènent la Coupe ».

« Fiers d’eux »

« Avec ou sans le trophée, les Etalons ont gagné leur Coupe. Personnellement je ne pensais pas qu’ils allaient atteindre ce stade de la compétition », reconnaissait Albert Ouédraogo, un « jeune cinéaste ». « On est contents, on est fiers d’eux, ils ont défendu vaillamment nos couleurs. Ce soir je fête, je vais fêter et je fêterai encore », s’enflamme-t-il.

« Ceux qui sont considérés comme les meilleurs d’Afrique sont allés à la maison avant nous », se console Dembélé Adama, 34 ans, menuisier. « Demain on va aller les accueillir avec joie ».

Après un concert prévu dimanche soir devant l’Hôtel de ville avec des artistes locaux, l’équipe entraînée par Paul Put est attendue lundi à 19h00 à Ouagadougou.

Déjà les médias ont appelé sur tous les tons les Burkinabè de la capitale comme de la province à venir réserver un « accueil chaleureux » aux Etalons.

Mardi matin, nouveau bain de foule: les héros du « pays des hommes intègres » sont attendus au Stade du 4-août, le plus grand stade de la ville, pour y être décorés, avant un déjeuner avec le président Blaise Compaoré, selon le programme officiel.

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