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Ça plane pour Guardiola à Manchester City, mais attention à l’hiver

Pep Guardiola a commencé à soumettre l’Angleterre et dirige désormais son regard vers l’Europe: une victoire de Manchester City mercredi (20h45) à Naples lors de la 4e journée de la Ligue des champions enverrait d’ores et déjà les « Citizens » au prochain tour. Une qualification précoce qui sera peut-être indispensable pour durer toute la saison.

La conquête se déroule à merveille. Le Catalan trône en tête de la Premier League avec 5 points d’avance sur Manchester United et surtout un bilan impérial de neuf victoires contre un match nul. Le club fait aussi bien sur le front européen avec trois succès en trois matches.

Invincibles toutes compétitions confondues, les « Citizens » comptent donc désormais cette saison treize victoires contre deux matches nuls avec un incroyable total de 45 buts marqués, soit trois par match en moyenne.

Des chiffres et un niveau de jeu, comme celui aperçu lors de la première période à l’aller (2-1) –quand les Sané, Jesus, Sterling, De Bruyne, Silva peuvent jouer sans même se regarder–, qui donnent le tournis… et le sentiment que ce Manchester-là est intouchable.

C’est ce qu’a en tout cas estimé l’entraîneur de Liverpool Jürgen Klopp samedi, alors que les « Reds » sont déjà à 12 points des leaders de la Premier League. Pour l’Allemand, ils pourraient même être sacrés dès janvier.

« Même en remontant très loin, avez-vous vu un champion dès janvier ? Moi non plus. Est-ce irréaliste ? Complètement », a répondu l’Espagnol après la victoire contre West Bromwich (3-2), le huitième succès consécutif. « Vous ne pouvez pas gagner tout le temps, pendant cinq ou six mois. Ce n’est pas réaliste. Ce n’est pas le football de haut niveau. »

Deux dangers pèsent en effet sur le bel édifice mancunien: le trop plein de confiance et la fatigue liée au style de jeu de Guardiola, fondé sur un pressing permanent.

– ‘L’hiver vient’ –

Pour le premier, Guardiola a l’expérience et le niveau d’exigence pour éviter l’écueil. Pour le deuxième, une qualification dès mercredi paraît indispensable, histoire de conserver des forces au coeur de l’hiver quand le compteur-matches s’affole en Angleterre et que la météo fait des siennes.

La saison passée, « City » avait survolé son début de saison avant de s’effondrer en novembre et sortir prématurément de la C1 dès les huitièmes de finale.

« Nous avons encore besoin d’une victoire pour nous qualifier, mais nous nous déplaçons chez le le leader de la Serie A, et tout le monde connaît le genre de football qu’ils jouent dans leur stade, ce sera vraiment très dur », a reconnu un Guardiola admiratif du jeu pratiqué par Maurizio Sarri et du bilan exceptionnel de dix victoires contre un nul des Napolitains en championnat. Quasiment identique à celui des Citizens.

« C’est important de se qualifier et de ne pas penser à ce que cela pourrait vouloir dire, à savoir si l’on pourra se reposer un peu lors des deux derniers matches du groupe », a complété De Bruyne.

« Nous tentons de nous reposer dès que nous le pouvons, pour rester frais. Pour beaucoup d’équipes, c’est très dur. On est presque en novembre. Le nombre de matches que nous avons déjà disputé est énorme et il y en a encore 40 ou 50 », a estimé l’étincelant Belge. « Mais nous avons un gros effectif, alors nous pouvons faire face. »

L’entraîneur de « WBA » Tony Pulis a prévenu Guardiola samedi. « L’hiver vient. Vous avez vu ce qui est arrivé à Manchester United à Huddersfield (défaite 2-1). Il faisait froid et venteux. Il ont encore beaucoup d’obstacles à franchir. Tout n’est pas joué. »

Sûr qu’une qualification au chaud dès mercredi ne ferait pas de mal.

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