© iStock

C1: la brigade portugaise de City contre l’escouade allemande de Chelsea

Derrière une affiche opposant deux équipes anglaises, la finale de Ligue des champions sera aussi, samedi à Porto, le décor d’une bataille entre l’armada lusitanienne de Manchester City et le contingent germanique de Chelsea.

City avec Silva, Cancelo et Dias

Le trio portugais de City formé par Bernardo Silva, Joao Cancelo et Ruben Dias est entièrement issu de la formation du Benfica Lisbonne, mais les deux premiers se connaissent particulièrement bien après un parcours parallèle qui les a menés jusqu’au nord de l’Angleterre.

Tous les deux nés en 1994, le milieu offensif Silva et le latéral Cancelo ont collectionné ensemble les trophées dans les catégories jeunes du Benfica avant de buter sur l’entraîneur Jorge Jesus, qui les poussera à l’exil en leur accordant peu de temps de jeu.

Silva a pris la route de Monaco et Cancelo celle de Valence et de la Juventus. Leur talent devenu évident, Manchester City déboursera 50 millions d’euros pour le maestro gaucher, en 2017, et 65 millions d’euros pour s’offrir le piston droitier, en 2019.

Contrairement à Silva et Cancelo, qui ont dû se faire leur place dans l’effectif de Pep Guardiola, le dernier des trois Portugais, le stoppeur Ruben Dias, s’est lui imposé d’entrée de jeu.

Recruté directement chez Benfica pour 68 millions d’euros, transfert record à City pour un défenseur, Dias avait la pression accrue de renforcer un secteur qui peinait à remplir le vide laissé par Vincent Kompany.

Mais la greffe a pris et Ruben Dias est devenu le patron de la défense la moins battue d’Angleterre, considéré joueur de l’année de Premier League par le collège des journalistes anglais (FWA), une première pour un défenseur depuis 1989.

Encore un peu rugueux à son départ de Lisbonne, Dias a beaucoup amélioré son jeu offensif pour devenir, selon Guardiola « un incroyable défenseur central (…) qui mène la ligne défensive et qui aide les autres à prendre des bonnes décisions ».

Chelsea avec Havertz, Werner et Rüdiger

En attirant l’été dernier Kai Havertz pour 72 millions de livres (83 M EUR) et Timo Werner pour 48 M GBP (55 M EUR) — qui ont rejoint Antonio Rüdiger, au club depuis 2017 –, Chelsea avait donné un fort accent allemand à son effectif.

Presqu’une tradition pour les Blues qui, avec Robert Huth, Michael Ballack ou André Schürrle, avaient déjà eu quelques joueurs importants issus de la Bundesliga.

Sur le papier, le recrutement des deux attaquants prometteurs et très convoités faisait rêver et devait dynamiser l’attaque londonienne.

L’affaire n’a pas encore tourné à la franche réussite. Havertz et Werner n’ont inscrit que 20 buts à eux deux, toute compétition confondues, et la maladresse devant le but de l’ancien joueur de Leipzig est source à part égale de raillerie ou de consternation.

Pour essayer de les mettre dans les meilleures dispositions, et rentabiliser son investissement, Chelsea n’avait pas hésité à sacrifier l’idole Frank Lampard cet hiver pour faire venir l’ancien entraîneur du Paris SG, l’Allemand Thomas Tuchel.

Mais en dépit d’une communication certainement plus facile et d’une confiance jamais démentie au détriment de Tammy Abraham ou Olivier Giroud, les difficultés offensives des Blues ont bien failli leur coûter la place dans le Top 4 anglais et la qualification pour la prochaine Ligue des Champions.

L’arrivée de Tuchel et son système à trois centraux aura au moins eu le mérite de relancer totalement Rüdiger.

Souvent délaissé par Lampard, l’athlétique défenseur a retrouvé toute son agressivité et sa puissance dans les duels, aux côtés d’un Thiago Silva qui a apporté beaucoup de sérénité derrière.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire