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C’est le Mondial des clubs (et presque tout le monde s’en fout)

La Mondial des clubs a lieu cette semaine. Mais l’intérêt pour cette compétition de la FIFA est proche du néant en Europe… Sport/Foot Magazine vous explique pourquoi.

« J’en ai rien à faire de la Coupe du monde des clubs. À quoi ça sert de regarder ce truc ? » Ce n’est pas moi qui parle, c’est mon pote Rémy. Rémy est fan de foot depuis tout petit. Pas un amateur du dimanche, non : un fou du ballon rond qui est capable de regarder plusieurs rencontres sur un week-end tellement ça le prend aux tripes.

Sur Twitter, il est abonné à une centaine de comptes consacrés uniquement au football. Cet hiver, il n’a raté aucun détail sur les transferts. Et le soir, pour s’endormir, il lui arrive de regarder les rediffusions des résumés des matches qu’il n’a pu voir.

Pourtant, cette semaine, il n’a pas regardé la Coupe du monde des clubs et ratera même la deuxième demi-finale de ce soir. Pourquoi ? Parce que comme beaucoup de monde, il n’en a rien à faire du Mondial des clubs.

Très peu télévisée

Non, nous n’exagérons pas, il suffit de regarder les chiffres d’audience. Enfin, il faudrait déjà en trouver… Malgré quelques articles de presse pour en parler, les matches sont diffusés dans un anonymat quasi-complet. En France, la chaîne L’Equipe a acquis des droits « qui n’intéressent pas tout le monde ».

Le Français André-Pierre Gignac est qualifié pour la finale du Mondial des clubs avec les Tigres de Monterrey.
Le Français André-Pierre Gignac est qualifié pour la finale du Mondial des clubs avec les Tigres de Monterrey.© AFP (Karim JAAFAR)

En Belgique, cette année, seule la finale sera diffusée sur Tipik, la deuxième chaine de la RTBF. Les demi-finales seront, elles, dispos sur Auvio, leur plateforme digitale rtébéenne. Il est donc difficile, pour le spectateur lambda d’assister aux rencontres. D’une, il faut savoir que c’est diffusé, et de deux, il faut un ordinateur et un compte Auvio. Autant dire qu’il n’y aura pas grand monde pour suivre les débats.

Il faut dire aussi que le profil de cette compétition n’a rien pour attirer le téléspectateur moyen. D’ailleurs, l’année dernière, Jurgen Klopp, le coach de Liverpool, regrettait le manque d’engouement en Europe : « Les fans de Liverpool veulent que nous gagnions, mais la plupart des autres fans ne se soucient pas vraiment de la compétition. »

Habituellement, les clubs champions des six confédérations continentales de football disputent le tournoi en compagnie du champion du pays organisateur. Mais, cette année, ce n’est plus sept mais six équipes qui se disputeront le trophée. En cause ? L’équipe d’Auckland (Nouvelle-Zélande), qui devait représenter l’Océanie, a dû renoncer au déplacement en raison de l’obligation de quarantaine à laquelle elle aurait dû se soumettre à son retour.

L’Européen presque toujours vainqueur

Sur les seize éditions de cette Coupe du monde, seules quatre équipes hors-Europe ont gagné le trophée : Corinthians en 2000, São Paulo en 2005, Internacional en 2006 et de nouveau Corinthians en 2012. Mis à part ça, c’est toujours le club européen qui l’emporte. C’est un peu logique, c’est un ogre par rapport aux autres formations participantes.

Pour amener un petit plus d’attractivité, la FIFA a décidé de changer de format. Exit l’ancien format à sept, place maintenant à une véritable Coupe du monde à 24, dont huit du continent européen. Est-ce que ce sera suffisant pour lui donner un peu plus de vie ? Réponse en 2022 lors de la première édition de ce nouveau format.

Arthur Gosset (st.)

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