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Buffon : « Je regretterai cette élimination jusqu’à la fin de mes jours »

Le légendaire gardien italien, Gianluigi Buffon, est revenu sur les larmes qu’il a versées lors de ses adieux internationaux. Il évoque aussi ses nombreuses expériences passées. Extrait.

Gianluigi Buffon à propos…

…de sa retraite internationale : « Est-ce que j’arrête ou pas ? Je me considère comme un soldat au service de son club et de son pays. Je me suis toujours effacé devant l’intérêt général. C’est comme ça que je considère mon travail. Je vais raccrocher un jour, tout en restant à la disposition de la Juventus comme de l’équipe nationale. Même quand j’aurai 80 ans, s’il y a pénurie de gardiens, on pourrait encore me rappeler au besoin. Dans ce cas, je m’entraînerais un peu et je dépannerais. J’ai déjà dit ce que j’avais à dire. Un homme de 40 ans a le devoir de laisser sa place à d’autres. Je suis bien placé pour savoir que je pourrais barrer la route de certains et je m’y refuse. C’est une question de respect. Point, à la ligne. »

…de la magie de la Squadra Azzura : « Citons Churchill : « Les Italiens font la guerre comme s’il s’agissait d’un match de football mais ils abordent un match de football comme si c’était une bataille. » Il a bien décrit la manière dont nous entamons un match et quelle magie ça déclenche dans tout le pays. Je le sais car je n’ai pas oublié ce que je ressentais quand j’étais petit. Les Juventini, les Interisti et les Napoletani se serrent alors subitement les coudes. Certains disent que c’est la seule chose qui unisse les Italiens du nord et du sud. C’est justement pour ça que je regretterai cette élimination contre la Suède jusqu’à la fin de mes jours. Nous avons privé les enfants du plaisir de palpiter pendant cet événement. Le pire est encore à venir : en juin. J’espère être déjà au fond de la mer avec mon équipement de plongée au coup d’envoi. Idéalement, je préférerais ne pas remonter à la surface pendant six semaines, jusqu’au terme de la finale. Enfin, c’est un rêve. »

…des sommes colossales des transferts de Neymar, Mbappé ou Pogba : « Elles reflètent les paramètres qui régissent désormais le football. Ne me demandez pas si je trouve ça juste. Je ne veux pas passer pour un communiste qui défend les fondements du marxisme. Ce n’est pas mon style. »

…de ses objectifs futurs : « Je veux progresser. Même à 40 ans, c’est encore possible. Je voudrais aussi lutter jusqu’au bout pour le titre et la Ligue des Champions. Depuis cinq ans, le président me répète que je dois lui dire en cours de saison si je souhaite continuer. Je vais bientôt le lui confirmer. »

De Spiegel et La Gazzetta Dello Sport

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