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Benzema: Deschamps « a cédé à la pression d’une partie raciste de la France »

Karim Benzema accuse le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps d’avoir « cédé à la pression d’une partie raciste de la France » en ne le sélectionnant pas pour l’Euro-2016, dans une interview au quotidien sportif espagnol Marca de mercredi.

L’attaquant international du Real Madrid, meilleur buteur en activité de l’équipe de France, déclaré non sélectionnable en raison de sa mise en examen dans l’affaire du chantage à la sex-tape contre son coéquipier chez les Bleus Mathieu Valbuena, appuie son propos en rappelant les récents succès électoraux en France du Front national, qu’il qualifie de « parti extrémiste ».

Le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps « a cédé à la pression d’une partie raciste de la France » en ne le retenant pas dans la liste des 23 Bleus qui vont disputer l’Euro en France du 10 juin au 10 juillet, assure Benzema (28 ans, 81 sélections, 27 buts), dans cet entretien dont Marca a publié mardi soir de larges extraits sur son site internet.

« Ils m’ont déclaré non-sélectionnable, bien. Mais sur le plan sportif, je ne comprends pas pourquoi, et sur le plan judiciaire, je ne suis pas encore jugé et je suis présumé innocent. Il faudra attendre que la justice se prononce », ajoute-t-il en réaffirmant son envie de jouer sous le maillot bleu.

Benzema avait été déclaré non sélectionnable par la fédération en raison de sa mise en examen, le 5 novembre 2015, pour « complicité de tentative de chantage » sur son coéquipier des Bleus Mathieu Valbuena et « participation à une association de malfaiteurs », des infractions passibles de cinq ans d’emprisonnement. Il est soupçonné d’avoir encouragé Valbuena à payer des maîtres chanteurs qui disaient détenir une vidéo intime du joueur de Lyon.

Des propos « injustifiés et inacceptables »

Les propos de Karim Benzema, selon qui Didier Deschamps a « cédé à la pression d’une partie raciste de la France » en ne le sélectionnant pas pour l’Euro 2016, sont « injustifiés et inacceptables », a twitté mercredi matin Thierry Braillard, chargé des Sports au sein du gouvernement français.

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