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Belgique-Espagne (0-2): des débuts difficiles pour Roberto Martinez

Le successeur de Vicente del Bosque a pleinement réussi ses débuts de sélectionneur jeudi soir au Stade Roi Baudouin. Ce n’est pas tout à fait le cas et même loin s’en faut de son compatriote Roberto Martinez. Mais ce dernier avait prévenu que le résultat de ce match amical n’avait à ses yeux aucune espèce d’importance.

On retiendra donc simplement que son règne a débuté par une indiscutable défaite face à une équipe de premier plan qui s’est efforcée avec succès de justifier ce statut. On rappellera qu’à Nicosie, le 6 septembre contre Chypre, seront cette fois en jeu les 3 premiers points sur la route du Mondial 2018 russe.

Il s’en est passé des choses – on parle de football – entre le mardi 17 novembre 2015, la date où le match amical Belgique – Espagne a été remis en raison de la menace terroriste, et le jeudi 1er septembre 2016, où il a été rétabli au calendrier afin, entre autres, mais pas seulement, de permettre à l’Union Belge de football (I’URBSFA) de limiter son préjudice financier. Pour faire court, on rappellera que les deux sélections sortent d’un Euro pas très réussi, voire carrément décevant, et ont changé d’entraîneur depuis.

Les deux Espagnols, Roberto Martinez et Julen Lopetegui, effectuaient dès lors conjointement leurs grands débuts à la tête des Diables Rouges et de la Roja. « Ne vous attendez pas à une révolution », avait dit Martinez, qui a quand même surpris en alignant Divock Origi en pointe plutôt que Romelu Lukaku, alors que Yannick Carrasco était préféré à Dries Mertens sur le flanc droit. Alvaro Morata se blessa après à peine 25 minutes de jeu et fut contraint de céder sa place à l’attaquant de Chelsea Diego Costa, copieusement sifflé lors de son entrée sur le terrain. Le match était agréable à suivre mais les gardiens n’étaient pas inquiétés. Le public, où l’on remarquait des chemises blanches en hommage à Marc Wilmots, était derrière les Diables.

Mais l’Espagne n’est pas une formation facile à manoeuvrer et c’est d’ailleurs elle qui dans l’ensemble contrôlait les opérations. David Silva ouvrit du reste la marque à la 34e en profitant d’une sortie de Thibaut Courtois qui n’avait pu empêcher Vitolo de délivrer le centre fatal. Les Belges tentèrent bien de réagir mais l’Espagne gardait la main. Menés 0-1 au repos, les Diables rentrèrent au vestiaire sous les sifflets. Mousa Dembélé remplaça Radja Nainggolan à la reprise, mais c’est Courtois qui fut le premier à se mettre en évidence sur une tête à bout portant de Piqué, qui avait repris un coup-franc de Koke.

La partie venait de reprendre et c’est toujours la Roja qui tirait les ficelles. Et les Belges qui couraient derrière un insaisissable ballon. Courtois sauva d’ailleurs encore les meubles face à Costa à la 57e. Jordan Lukaku, constamment en difficulté face à Vitolo, finit par le tackler fautivement dans le rectangle et Silva transforma le penalty (0-2, 62e). De nombreux changements furent encore, comme prévu, effectués de part et d’autre mais le score en resta là, malgré un très bon tir de Kevin De Bruyne joliment détourné par De Gea dont ce fut la seule intervention difficile (82e). L’Espagne se contenta en effet de vivre sur sa confortable avance de deux buts jusqu’au coup de sifflet final.

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