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À lire sur Raimundo: Matteo Darmian, soldat de l’Inter

L’Inter a conquis le scudetto ce week-end. Et ce Matteo Darmian n’est pas pour rien dans ce succès.

Ça y est ! L’Inter a décroché ce week-end son premier scudetto depuis 2010 (le 19e de son histoire, ce qui place ce club en deuxième position derrière les 36 titres de la Juventus). Elle le doit avant tout à son entraîneur, Antonio Conte, qui lui a rendu la culture de la gagne. Sur le terrain, c’est le duo offensif LukakuLautaro qui a le plus apporté. Les deux hommes ont souvent fait la différence, même si ce fut un peu moins le cas au cours des dernières semaines.

Aucun autre club italien ne parcourt autant de kilomètres par match que les joueurs de l’Inter.

Mais derrière le talent de quelques joueurs se cache surtout la force de travail de toute une équipe. Aucun autre club italien ne couvre autant de terrain par match que les nerazzurri. Les onze titulaires parcourent en moyenne 113 kilomètres toutes les 90 minutes. C’est l’explication la plus importante de leur succès: le réservoir de la machine de guerre mise au point par Conte contient plus d’essence que celui de la concurrence. L’Inter aime laisser le ballon à l’adversaire et, quand elle le récupère, elle se porte vers l’avant. Naples (112,8 km par match) et la Lazio (112,08 km) complètent le podium des équipes qui courent le plus.

Option d’achat à 2,5 millions!

Ce n’est donc pas un hasard si le joueur de Serie A qui a parcouru le plus de kilomètres porte le maillot de l’Inter. Il s’agit du médian croate Marcelo Brozovic. Son équipier Nicolo Barella (11,4 km/match) fait également partie du top 5.

Autre soldat utile: Matteo Darmian (31 ans), arrivé de Parme le dernier jour du mercato d’été, à la demande de Conte, qui savait qu’il pouvait compter sur son volume de course. Sans faire de bruit, Darmian a déjà porté à 34 reprises le maillot de la Squadra Azzura. Il a notamment disputé l’EURO 2016 en France.

Il était arrivé à Parme un an plus tôt, après avoir passé quatre ans à Manchester United. Il est loué par l’Inter, qui possède une option d’achat fixée à 2,5 millions d’euros. Au vu de son rendement, c’est une bonne affaire.

Au départ, Conte comptait sur lui comme solution de rechange en défense mais il a surtout évolué sur le flanc, où l’entraîneur est très exigeant puisqu’il demande à ses joueurs d’effectuer constamment des allers-retours. Darmian a joué à droite comme à gauche mais aussi en défense.

Formé… à l’AC Milan

Au cours des dernières semaines, il a également inscrit quelques buts victorieux en fin de match. Contre Cagliari et l’Hellas Vérone, cela a rapporté quatre points de plus à son équipe qui, grâce à cela, a pu fêter le titre dès ce week-end. Sa polyvalence est un atout, sa mentalité aussi. Darmian est un exemple d’abnégation, le symbole d’un groupe où le collectif passe avant l’individu. Le mérite en revient au joueur mais aussi à Conte. Dans un monde où les remplaçants sont souvent mécontents, des gars comme Darmian (qui a été aussi souvent réserviste que titulaire) font souvent la différence. « L’entraîneur maintient tout le monde en éveil. Nous sommes tous importants et quand on sent qu’on a la confiance du coach et de ses partenaires, tout est plus facile », explique-t-il.

A l’origine, Darmian n’est pourtant pas un Intériste de coeur. Il a été formé à l’AC Milan, qui l’a lancé en Serie A en 2006-2007. Il a ensuite été prêté à Padoue et à Palerme avant d’être transféré à Torino, où il s’est mis en évidence. Il est arrivé à Turin en même temps que Jean-François Gillet et a quitté le club en 2015, la même année que le Liégeois. Ce dernier est rentré en Belgique (FC Malines) tandis que Darmian est parti à Manchester United. Aujourd’hui, il s’apprête à fêter son premier titre de champion d’Italie. Il n’est pas le seul. Du noyau actuel, seul Arturo Vidal a déjà été champion d’Italie. Il a remporté quatre titres avec la Juventus… dont trois sous la direction d’Antonio Conte.

Le sprint final

Il reste cinq journées à disputer en Serie A. Le champion est connu mais la lutte pour les trois autres places donnant accès à la phase de poules de la Ligue des Champions reste ouverte. L’AC Milan, qui a livré une saison remarquable alors qu’on ne l’attendait pas vraiment, a longtemps été deuxième mais de nombreuses blessures l’ont obligé à céder sa place. Les clubs en forme sont Naples (où on sait depuis longtemps que Gattuso va partir et où Mertens est de plus en plus souvent remplaçant), et l’Atalanta Bergame, où deux anciens de Genk se mettent en évidence. Maehle n’est arrivé qu’en janvier mais il joue presque tous les matches. Ces dernières semaines, l’homme en forme n’est autre que Malinovskyi. L’Atalanta a terminé troisième la saison dernière. C’était le meilleur résultat de l’histoire du club mais il pourrait encore faire mieux cette saison puisqu’il est actuellement deuxième.

Comme souvent quand Ronaldo est en petite forme, le moteur de la Juventus a des ratés. Si le club ne se qualifie pas pour la LC, il pourrait y avoir des départs. Le directeur technique, Fabio Paratici, a déjà fait savoir que Pirlo resterait en place si la Juventus décrochait son ticket. Autrement dit, si ce n’est pas le cas, le club cherchera un nouvel entraîneur.

L’AS Rome, seul club italien qualifié pour une demi-finale européenne, mettra un terme à sa collaboration avec le Portugais Paulo Fonseca Le club occupe la cinquième place, qui donne droit à un ticket pour la phase finale de l’Europa League, mais sent dans son dos le souffle de la Lazio.

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