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5 questions qu’on n’osait pas poser à… Paul-José Mpoku

Thomas Bricmont

Attablé à la terrasse d’un café au coeur de Vérone, Paul-José Mpoku évoque le début de sa nouvelle aventure du côté du Chievo sans oublier de parler du Standard et des Qataris d’Al-Arabi.

N’es-tu pas déçu de te retrouver dans un club comme le Chievo Verone après six bons mois du côté de Cagliari ?

J’aurais pu aller dans un club plus huppé. Trois clubs prestigieux de Serie A s’intéressaient à moi. Mais est-ce que j’y aurais eu l’assurance d’y jouer, je ne suis pas sûr. Et pour moi l’important aujourd’hui, c’est de jouer. Il faut que je réalise encore une saison pleine en Serie A et confirme ce que j’ai montré avec Cagliari pour espérer passer une étape. Il vaut mieux arriver dans un grand club avec le statut de joueur confirmé. Et puis, je me suis installé dans une ville magnifique qui se trouve à proximité du lac de Garde.

Chievo Verone, c’est quand même un peu le Westerlo d’Italie non ? Très peu d’attention médiatique et un public plutôt restreint…

J’évolue en Serie A, pas à Westerlo. Ici, tu as l’assurance d’être payé chaque mois, c’est un club stable. Je ne pense pas que l’on va lutter pour notre survie cette saison même si, en foot, on ne sait jamais. Je voulais continuer en Italie. J’aurais même pu rester à Cagliari où le président était fou de moi, il était même prêt à payer les 4 millions d’euros que réclame le Standard. Mais je voulais continuer à évoluer parmi l’élite. Le coach du Chievo, Rolando Maran, m’a parlé et voudrait que j’occupe un rôle similaire à celui que j’avais à Cagliari, celui d’homme libre derrière les attaquants.

Est-ce que tu aurais considéré un retour au Standard comme un échec ?

Non, pas un échec, mais je serais retombé dans un certain confort. J’aurais retrouvé ma maison, ma famille, mes amis, mes supporters. Et je pense que si tu veux progresser, il faut prendre des risques et affronter un tout autre climat. Et puis je connaissais parfaitement le championnat belge qui n’est quand même pas du même niveau que le Calcio. Je pense qu’un jour, je reviendrai au Standard mais je voudrais goûter à d’autres choses, d’autres championnats avant.

Tu as déclaré lors de ta présentation à la presse que tes priorités dans la vie étaient la religion, la famille. Le foot n’arrivait qu’en troisième position. C’est plutôt étonnant comme discours…

Je confirme. Le foot, ce n’est pas ma vie. C’est ma passion, mon métier mais ce n’est pas tout. Quand j’étais plus jeune, le foot était ma priorité. Mais avec l’âge, j’ai compris que ce n’était pas tout. Il y a des choses bien plus fondamentales dans la vie. Ça ne veut pas dire pour autant que je ne prends pas mon job au sérieux. Et je suis aussi le premier conscient de la chance que j’ai de faire ce que j’aime.

Alors que l’on te pensait lié au club qatari d’Al-Arabi, il s’est avéré que le transfert ne s’est jamais concrétisé. Avec le recul, ne penses-tu pas que c’est une aubaine pour ta carrière ? Et que tu as retrouvé une forme de liberté ?

Je suis content d’être libéré, même si je garde de très bons contacts avec plusieurs dirigeants d’Al-Arabi. Ce n’est qu’une seule personne, un intermédiaire entre le club qatari et moi-même, qui a fait n’importe quoi. Mais, pour le reste, je n’ai aucun regret. J’estime être plus stable désormais.

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