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Euro 2012 : la présentation du quart de finale Allemagne-Grèce

Deuxième quart de finale entre l’Allemagne et la Grèce ce vendredi soir (20h45), à Gdansk dans ce qu’on a appelé le « derby de la dette ». Les Allemands, auteurs d’un sans-faute au premier tour (9 points sur 9) rencontrent des Grecs que l’on n’attendait pas à ce stade après leur début chaotique.

A chaque grande compétition son match de foot à dimension géopolitique: vendredi à Gdansk en quart de finale de l’Euro 2012, ce sera le « derby de la dette » entre l’Allemagne et la Grèce. Ce match va bien au-delà du football pour la plupart des Grecs. La chancelière allemande Angela Merkel, avec son insistance de rigueur budgétaire, et sa volonté de « punir » les Grecs trop dépensiers, est considérée comme la principale responsable de l’austérité draconienne qui leur est imposée. Elle est devenue une figure honnie d’une grande partie de la presse grecque, qui s’intéresse moins à l’attaquant vedette des Allemands Mario Gomez.

« Angela, tenez-vous prête! Vous avez vu comment vos débiteurs se sont qualifiés? » pouvait-on lire à la une du quotidien sportif Sport Day après la victoire surprise de la Grèce face à la Russie samedi
dernier (1-0). La présence dans les tribunes de la chancelière allemande ajoute à la dimension politique de la rencontre.
Sur le terrain, ce match paraît disproportionné. D’un côté les Allemands, très efficace devant le but, un jeu puissant, porté vers l’attaque. D’autre part les Grecs, très défensifs, qui ont surtout comme atouts leur courage et leur détermination.

Face au Portugal, dans un match pauvre en occasions franches, le fameux réalisme allemand a fait merveille avec le but de Gomez en fin de rencontre. Les Grecs opposeront une résistance farouche et tenteront de proposer la même organisation que celle qui avait paralysé les Russes, avant de profiter de leurs erreurs défensives.

Le gardien grec Michalis Sifakis s’est exprimé sur l’aspect mental de l’équipe : « Je pense que nous, les Grecs, nous possédons une qualité que les autres n’ont pas. On est tellement obstinés et on a une telle envie de gagner que tout ça surpasse la préparation, les installations, les infrastructures ou les outils dont disposent les autres pays. C’est quelque chose qui se ressent sur le terrain. Je crois que c’est le secret de notre réussite. Si on se remémore 2004, il est impossible de citer un joueur qui se démarquerait des 22 autres. Tous les joueurs du groupe ont fait corps ensemble et c’est comme ça qu’on a gagné l’Euro », a-t-il déclaré sur uefa.com.

Les équipes en présence

L’Allemagne a des atouts dans tous les compartiments du jeu. Neuer est peut-être le meilleur portier allemand depuis Sepp Maïer, 95 fois international dans les années 60 et 70. La défense n’a pris que 2 buts en 3 rencontres au premier tour. L’entrejeu a souvent eu le contrôle du match avec Müller, Özil et Schweinsteiger, double passeur sur les buts face aux Pays-Bas. Son autre coéquipier au milieu du jeu a déclaré sur le site uefa.com : « Je pense que notre équilibre entre défense et attaque est devenu encore meilleur, il (Schweinsteiger) nous a rendus encore plus forts. »

A propos de la manière de jouer en quart de finale, Khedira a ajouté : « La Grèce a une équipe très forte que nous ne devons pas sous-estimer. Il faudra de la patience, mais il sera très important de mettre du rythme. Si on reste statiques, ce sera difficile. On ne pourra pas passer, mais je pense qu’on a les éléments pour réussir.  »

C’est grâce à leur esprit combatif que les Grecs pourront résister aux Allemands. Giorgios Samaras est le seul joueur qui a porté l’équipe vers l’avant, faisant le lien entre les lignes en venant décrocher en défense. Il est un des artisans de la victoire face aux Russes. Le capitaine Karagounis, auteur du but face à ces mêmes Russes, s’était distingué par sa capacité à motiver son équipe. Malheureusement, il sera suspendu ce vendredi, Grigoris Makos devrait prendre sa place.

Statistiques défavorables pour les Grecs

En huit rencontres entre Grecs et Allemands, la Mannschaft n’a jamais perdu (5 victoires et 3 nuls). Les Grecs parviendront-ils cette fois à faire mentir la fameuse définition de l’ex-buteur anglais Gary Lineker : « Le football est un sport simple : 22 hommes poursuivent un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent … »

Les compos probables

Allemagne : Neuer – Lahm(C), Badstuber, Hummels, Boateng – Schweinsteiger, Khedira, Podolski, Özil, Müller – Gomez.

Grèce : Sifakis – Tzavellas, Papadopoulos, Papastathopoulos, Torisidis – Maniatis, Katsouranis, Makos – Tamaras, Gakas, Salpingidis.
C’est l’arbitre slovène Damir Skomina qui dirigera la rencontre.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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