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Eto’o ne pouvait refuser deux fois, l’Inter peut-être

Le Camerounais Samuel Eto’o s’entraîne toujours avec l’Inter Milan en attendant son départ éventuel pour le club russe d’Anzhi Makhatchkala. Mais les négociations sont pour le moment interrompues. Elles devraient reprendre demain.

Il y a deux ans, l’Anzhi Makhatchkala avait déjà proposé 20 millions pour le transfert de Samuel Eto’o. Si à l’époque, le Camerounais, quatre fois Joueur africain de l’année, avait signalé qu’il n’irait jouer en Russie qu’à 35 ans, il n’était plus aussi catégorique depuis le 28 juillet date à la laquelle Suleyman Kerimov, le richissime patron du club, est revenu à la charge lui promettant d’accéder à tous ses caprices (contrat de quatre ans au lieu de trois, une villa de tsar de 900 m carrés à Moscou, jet privé).

Mais selon Peppino Tirri, un des agents chargés des négociations, la discussion « est gelée pour le moment, on en reparlera demain. Pour l’instant, je ne suis pas optimiste. Il y a beaucoup de choses à régler, rien n’a été résolu », a-t-il encore déclaré.

Selon la presse italienne, les négociations achoppent notamment sur le prix du transfert, l’Anzhi proposant 24 millions d’euros alors que l’Inter en demande 30.

Par contre, si le transfert se fait, l’attaquant, qui recevrait 20 millions d’euros par an, deviendrait le footballeur le mieux payé de la planète. Ca va faire pas mal la minute de jeu puisque, la fin du championnat étant prévue le 6 novembre, Eto’o disputera au maximum cinq ou six matches.

En deux ans, depuis l’accession à la D1, Kerimov a fait beaucoup parler de lui notamment en engageant Roberto Carlos, auquel il a offert une voiture de 900.000 euros pour son 37e anniversaire en plus d’un salaire de 9 millions par an.

Si l’on tient compte des salaires et des contrats, cette année, l’Anzhi a investi jusqu’à présent 160 millions de dollars pour engager Roberto Carlos, Joao Carlos, Mbark Boussoufa, Balázs Dzsudzsák, Diego Tardelli et Yuri Zirkhov.

On se demande ce que pense Michel Platini de cet exhibitionnisme de montants aussi élevés. Le président de l’UEFA va certainement plancher sur le comportement de certains personnages (le patrimoine de Kerimov est estimé à 18 milliards de dollars), qui s’offrent le plaisir de jeter le trouble sur le marché des transferts.

Le PSV voulait 7 millions pour son attaquant hongrois Dzsudzsák ? Anzhi en a donné 15 sans oublier une « clause avion-taxi » pour le joueur et sa famille sur la ligne Budapest-Moscou.

Chelsea voulait 12 millions pour son milieu russe, qui s’est fourvoyé pendant deux saisons ? Anzhi en a donné 17…

Et Kerimov a porté un toast à la santé du fair-play économique du Roi Michel. Vodka pour tous !

Nicolas Ribaudo, Sport/Foot Magazine, avec Belga

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