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Une 103e édition de la Grande Boucle marquée par un duel entre Froome et Quintana ?

Le Britannique Chris Froome, double vainqueur, et le grimpeur colombien Nairo Quintana, rassemblent les suffrages pour la victoire finale de la 103e édition du Tour de France qui s’élance samedi du Mont-St-Michel. Mais l’Espagnol Alberto Contador, deux fois vainqueur aussi de la Grande Boucle, pourrait s’ériger en arbitre jusqu’au 24 juillet date de l’arrivée sur les Champs Elysées.

Après le forfait de Dries Sevenyns (IAM Cycling), ils seront 14 coureurs belges au départ. Les principaux protagonistes côté belge seront au service de leur chef de file. Mais Greg Van Avermaet, Jasper Stuyven, néophyte, Jan Bakelants, Sep Vanmarcke et Serge Pauwels, 13e et premier Belge l’an dernier au classement général final, voudront saisir leur chance.

Pour son premier Grand départ en France depuis 2013 et l’édition du Centenaire qui avait somptueusement débuté en Corse, le Tour renoue avec les merveilles. Le peloton des 198 coureurs (22 équipes) se rassemblera samedi au pied du Mont-Saint-Michel, joyau de l’architecture du Moyen-Age inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pour les sprinteurs dont le gotha (Kittel, Greipel, Cavendish, Bouhanni, Kristoff) est réuni au départ des 3535 kilomètres, c’est l’espérance d’un premier maillot jaune en fin de journée à Utah Beach. Le lendemain, à Cherbourg, c’est au tour des puncheurs, en premier lieu le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan, qui fait main basse depuis 2012 sur le maillot vert du classement par points.

Les grimpeurs n’auront pas à attendre longtemps. Dès la 5e étape, ils ont le Massif central à se mettre sous la dent. Deux jours plus tard, c’est l’entrée dans les Pyrénées pour un triptyque qui se conclut par la montée andorrane d’Arcalis.

Le Ventoux, qui se dresse devant le peloton le 14 juillet, et le Grand Colombier (Culoz), sont les grands rendez-vous de la deuxième semaine avec l’exigeant contre-la-montre de l’Ardèche. Mais la troisième semaine, avec quatre journées alpestres et le col de Joux-Plane à 24 heures des Champs-Elysées, est encore plus dure.

La perspective de ce final à proximité du Mont Blanc encourage Quintana (2e en 2013 et 2015) dans son ambition de devenir le premier Colombien -et même Sud-Américain- à gagner le Tour. Mais il lui faudra battre Froome, programmé comme l’an passé par son équipe pour la victoire après un succès, comme l’an dernier et en 2013 au Dauphiné, baromètre traditionnel avant le Tour, et Contador, 34 ans, imprévisible mais toujours flamboyant au crépuscule de sa carrière. L’Espagnol a remporté le Tour du Pays Basque cette année et pris la 2e place tant à Paris-Nice qu’au Tour de Catalogne.

Derrière les trois favoris logiques de cette 103e édition piaffent les autres grimpeurs. De Fabio Aru, le néophyte italien vainqueur de la Vuelta, à Thibaut Pinot (3e en 2014), devenu à 26 ans le porte-drapeau du cyclisme français en phase d’épanouissement, en passant par Vincenzo Nibali, même si le Sicilien n’est pas chef de file.

Le Tour de France en quelques chiffres

Quelques chiffres avant le départ de la 103e édition du Tour de France, samedi au Mont-St-Michel:

2: le nombre de contre-la-montre individuel: 37,5 entre Bourg-Saint-Andéol et La Caverne du Pont-d’Arc et 17 km entre Sallanches et Megève, soit 54,5 km contre le chrono

3: le nombre de coureurs au départ ayant déjà remporté le Tour de France: Alberto Contador (2007, 2009), Chris Froome (2013, 2015) et Vincenzo Nibali (2014).

4: le nombre d’arrivées en haute montagne: Arcalis (9e étape), Mont Ventoux (12e étape), Finhaut-Emosson (17e étape) et Saint-Gervais Mont Blanc (19e étape), soit une de moins qu’en 2014 et 2015.

6: le nombre de coureurs ayant à la fois remporté le Tour de France et le maillot à pois du meilleur grimpeur: Chris Froome (2015), Eddy Merckx (1969 et 1970), Federico Bahamontes (1959), Fausto Coppi (1949 et 1952), Gino Bartali (1938 et 1948) et Sylvère Maes (1939)

9: le nombre de cols au programme de la 103e édition du Tour de France, avec 4 arrivées au sommet

14: le nombre de Belges au départ

28: le nombre de difficultés de 2e, 1re et hors-catégorie, dont 11 dans les Alpes, 11 dans les Pyrénées, 4 dans le Jura et 2 dans Massif Centrale, pour 25 en 2015, 25 en 2014 et 28 en 2013.

34: le nombre record de victoires d’étape (en ce compris en contre-la-montre) d’Eddy Merckx, qui devance Bernard Hinault (28) et Mark Cavendish (26), qui sera au départ de la 103e édition.

40: il y a 40 ans, le dernier Belge vainqueur du Tour de France

80: le nombre de fois que le Tour a grimpé le Tourmalet depuis 1910, de retour sur le parcours de la 103e édition lors de la 8e étape. L’Aubisque a été gravié 72 fois, comme le Col d’Aspin.

103: l’édition du Tour de France

237,5: le kilométrage de la plus longue étape du Tour de France 2016, la 4e entre Saumur et Limoges

600: le montant que doit débourser un journaliste pour s’offrir internet durant toute la durée du Tour.

2408: l’altitude en mètres du toit du Tour 2016, lors de la 10e étape le 12 juillet avec le Port d’Envalira, un col de première catégorie long de 24km à 5,5 % de moyenne. Trois autres sommets sont situés à plus de 2.000m d’altitude le Tourmalet (2.115m) le 9 juillet, le Port de la Bonaigua (2072m) et la Montée d’Andorra-Arcalis (2240m) le 10 juillet.

3535: le total de kilomètres à parcourir lors de la 103e édition du Tour de France.

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