© BELGA

« Tous fous du Tour ! » à Liège

Liège va accueillir ce 30 juin un événement sportif majeur suivi dans le monde entier : le départ du 99e Tour de France.

A la fin de cette année, on saura si Liège est, ou non, choisie comme ville organisatrice de l’Exposition internationale en 2017. Le thème proposé pour la manifestation est « la connectivité ou comment connecter le monde pour rapprocher les peuples ».

En attendant ces millions de visiteurs potentiels, Liège va accueillir ce 30 juin un événement sportif majeur suivi dans le monde entier : le départ du 99e Tour de France. Cela implique des engagement financiers moins importants pour le secteur public (officiellement, le coût est de 4,2 millions) mais plus du double de cette mise devrait finalement retourner après bénéfices du secteur commercial. Pendant la Grande Boucle, quelque 1.500 personnes logeront à Liège, la société du Tour de France réservant et payant directement pour les coureurs, les équipes et toute l’organisation, soit environ 1.300 chambres auxquelles il faut ajouter les 2.000 réservées par les suiveurs.

On se souvient qu’avant l’EURO 2000 de foot, on a beaucoup insisté sur les répercussions au niveau de l’amélioration des infrastructures, des conditions de vie et d’emploi avec des effets encore visibles à long terme. On attend toujours une étude confirmant ou infirmant les prévisions optimistes mais pour ce qui est des stades, ils sont tous déclassés depuis longtemps.

« Tous fous du Tour ! » : ce slogan collera bien aux dizaines de milliers de personnes, qui se presseront sur le parcours du prologue. Le Tour dégage toujours la même magie. Des groupes de supporters vont attendre des heures, sous le soleil ou sous la pluie, pour voir leurs favoris défiler quelques secondes. Et au terme des deux premières étapes, les fans belges les applaudiront tous, y compris le dernier arrivé, même si, à Seraing et Tournai, il ne devrait pas passer la ligne après que l’on ait démonté le podium ou que la retransmission télé ne soit terminée.
Côté émotionnel, les regards seront tournés vers Philippe Gilbert dont les supporters sont convaincus qu’il a volontairement retardé sa période de pic de forme pour se vêtir de jaune à Liège et exploser au championnat du monde. En tout cas, cette année, il ne sera pas troublé par les questions concernant son avenir. Non pas qu’il y a un an, il craignait de se retrouver sans employeur mais une disparition ou fusion d’équipes implique que l’on doive faire un choix. Quand arrive l’été, le cyclisme entre déjà en période de transferts et la crise économique oblige les sponsors à s’unir comme ce fut le cas cette année de RadioShack-Leopard et d’Omega Pharma-Quick Step. Et pour la saison prochaine, on parle déjà de l’union de Saxo Bank et Liquigas. En revanche, Cofidis, dont le contrat arrivait à terme en 2013 a prolongé jusqu’en 2016, garantissant un budget d’un peu moins de dix millions d’euros.

Les fans belges suivront aussi avec attention les performances de Jurgen Van den Broeck qui, malchanceux l’année dernière, est avide de revanche.

En l’absence d’Alberto Contador taillé par le TAS, Cadel Evans reste pour beaucoup le principal candidat à sa succession. Et le fait qu’il ait gonflé ses muscles au Dauphiné Libéré n’y est certainement pas étranger. Bradley Wiggins a souri lorsqu’il a vu le tracé de ce Tour avec une centaine de kilomètres de contre-la-montre et peu d’arrivées au sommet où les grimpeurs auraient pu le mettre dans le rouge. Le vice-champion du monde du chrono a réussi un début de saison semblable à celui d’Evans un an plus tôt.

Nicolas Ribaudo, Sport/Foot Magazine ‘spécial Tour 2012’

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire