© Belga

Tour de France : Thomas De Gendt gagne au Ventoux

Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) a remporté jeudi la 12e étape du Tour de France, disputée entre Montpellier et le Chalet Reynard, sur le Mont Ventoux, sur la distance de 178 km.

Il a devancé de 2 secondes Serge Pauwels (Dimension Data) et de 14 secondes l’Espagnol Dani Navarro (Cofidis). Le Belge de 29 ans, qui endosse le maillot à pois du leader du classement de la montagne, a également été élu combatif du jour.

Direction le Mont Ventoux pour le peloton, composé de 191 coureurs après l’abandon de Jurgen Van den Broeck, victime mercredi d’une fracture de l’épaule droite. L’étape a cependant dû être raccourcie des 6,5 derniers kilomètres en raison des d’importantes rafales de vent prévues au sommet du Ventoux. Rapidement, un groupe de 13 fuyards s’est détaché du peloton. L’échappée a compté jusqu’à 18:45 d’avance sur le peloton après 90 kilomètres de course.

Mais, sous l’impulsion de l’équipe Etixx-Quick Step, désireuse de créer un nouveau coup de bordure grâce au vent, l’écart s’est réduit au fur et à mesure de l’étape. Une chute de Gerrans (Orica-BikeExchange), Ian Stannard et Luke Rowe (Sky) en tête du peloton a provoqué un net ralentissement durant quelques minutes. Il a permis à un groupe de lâchés de revenir au contact du peloton.

Dans l’ascension du Mont Ventoux, un groupe de quatre coureurs s’est rapidement isolé en tête. Les Belges De Gendt et Pauwels, plus forts, ont animé la tête de course. Dans un final à trois, De Gendt s’est montré le plus costaud, devançant Serge Pauwels. Dani Navarro a terminé à 14 secondes. Grâce à cette victoire et aux 50 points au classement de la montagne, Thomas De Gendt est le nouveau porteur du maillot à pois du Tour.

A la suite d’un incident dans l’ascension du Mont Ventoux avec le public et une moto, Chris Froome s’est retrouvé dans l’impossibilité de poursuivre l’épreuve avec son vélo brisé. Il s’est alors mis à parcourir l’ascension à pied avant de recevoir un nouveau qu’il a abandonné quelques mètres plus loin pour retouver un vélo à sa taille. Il a franchi la ligne à 6:45 du vainqueur, abandonnant le maillot jaune à Adam Yates (Orica-BikeExchange). Le double vainqueur du Tour se retrouve sixième du général à 53 secondes de Yates, selon le classement provisoire. Le Néerlandais Bauke Mollema est 2e à 9 secondes et le Colombien Nairo Quintana 3e à 14 secondes.

Vendredi, un contre-la-montre de 37,5 km entre Bourg-Saint-Andéol et La Caverne du Pont-d’Arc est au programme de la 13e étape.

Thomas De Gendt vise désormais un succès d’étape sur la Vuelta

Thomas De Gendt a remporté jeudi sa première victoire d’étape dans le Tour France sur les pentes du Ventoux. Il avait enlevé une belle étape de montagne dans le Giro en 2012. Il rêve maintenant de remporter une étape dans le Tour d’Espagne.

« Je ne gagne pas souvent mais quand j’y parviens c’est en général une belle étape », a expliqué De Gendt devant une presse internationale qu’il côtoie rarement. « Ce n’est pas qu’elles me motivent davantage mais j’ai toujours peur au départ d’une telle étape d’être embarqué par le vent et le chaos et d’arriver hors délai. »

Donc, il préfère prendre les devants. « J’ai joué finement, sans trop travailler dans l’échappée, ce que je fais autrement souvent. André Greipel m’a aidé et je lui tire mon chapeau. Normalement, je travaille pour lui. Ce qui prouve que nous sommes une équipe. » De Gendt a connu des moments difficiles quand il a été lâché par Navarro et Pauwels dans le Ventoux. « J’ai continué à rouler à mon rythme et je suis revenu. Je savais que je devais rester calme et choisir mon tempo. Dans la finale, j’ai joué le tout pour le tout. »

Il a pourtant eu une belle alerte quand Navarro et revenu alors qu’il était parti avec Pauwels. « Nous ne savions pas où il était. J’avais enlevé mon oreillette et je ne recevais plus d’infos. C’était aussi chaotique à la fin, avec beaucoup de bruits et on ne le voyait pas à cause des spectateurs et des motos. Je voulais savoir où il se trouvait et soudain il était revenu. Heureusuement, un peu plus tard, on a pu sprinter pour la victoire. »

« C’est un succès que je place au même niveau que celui du Giro. Le Stelvio était ma première grande victoire, mon éclosion et était aussi importante sur le plan émotionnel. Sportivement, une victoire dans le Tour est plus importante, mais pour moi elles sont de valeur équivalente. C’est certainement un des plus beaux jours de ma carrière. Nous allons fêter cela ce soir, mais avec Stig (Broekx) dans nos pensées. Je dédie cette victoire à Stig. Non pas que cela va beaucoup l’aider (il est dans un coma végétatif, ndlr), mais c’est un geste, nous pensons à lui. »

De Gendt a été surpris par l’arrivée. « Tout d’un coup l’arrivée s’est présentée. Normalement, il y a des barrières sur les deux derniers kilomètres dans un col, mais là seulement dans les 500 derniers mètres. Donc, je pensais qu’il restait 1,5 km et soudain j’ai vu un panneau 200 mètres, alors on a commencé à sprinter. Serge Pauwels a dit qu’il a été battu sur sa valeur ? S’il avait gagné, j’aurais dit la même chose. C’est dommage pour lui. »

De Gendt compte 89 points au classement du meilleur grimpeur, neuf de plus que Pinot, de quoi endosser le maillot à pois. « C’est un petit avantage mais je vais essayer de défendre le maillot. » « Et maintenant ? D’abord terminer le Tour. Mais je dois peut-être penser à la Vuelta. Si j’y gagne une étape, j’aurai gagné dans tous les grands tours, je devrais peut-être m’y concentrer et laisser tomber les autres tours », a encore plaisanté De Gendt.

Contenu partenaire