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Tour de France: coup double pour Tony Martin dans l’étape des pavés

L’Allemand Tony Martin (Etixx) a remporté mardi à Cambrai la 4e étape du Tour de France, qui a emprunté plusieurs secteurs pavés de Paris-Roubaix, et a endossé le maillot jaun

Le Britannique Chris Froome n’a rien cédé à ses adversaires dans cette étape dont la principale victime a été le Français Thibaut Pinot, distancé de plus de trois minutes.

Aucun des favoris du Tour n’a perdu de temps pendant cette journée que tous les grimpeurs redoutaient, au vu des dégâts provoqués par les pavés l’an passé.

L’Italien Vincenzo Nibali, qui s’était montré supérieur en 2014, a accéléré plusieurs fois sans provoquer la décision. Froome est revenu à chaque fois sur le vainqueur sortant du Tour. Le Britannique a même tenté de provoquer une cassure après le dernier secteur pavé, à 9 kilomètres de l’arrivée, pour distancer l’Espagnol Alberto Contador et le Colombien Nairo Quintana, sans trouver de collaboration.

Martin, qui avait été retardé auparavant par une crevaison, s’est dégagé en solitaire avant les 3 derniers kilomètres de cette étape de 223,5 kilomètres, la plus longue de cette édition.

Le triple champion du monde du contre-la-montre a franchi la ligne avec 3 secondes d’avance sur son compatriote John Degenkolb, le Slovaque Peter Sagan et Greg Van Avermaet.

L’Allemand né à Cottbus, qui n’avait encore jamais porté la tunique de leader dans le Tour de France, est devenu le quatrième maillot jaune en quatre jours (après Dennis, Cancellara et Froome).

Âgé de 30 ans, Martin a enlevé son cinquième succès d’étape dans le Tour, son deuxième dans une étape en ligne. Il s’était déjà imposé l’an dernier à Mulhouse.

Pinot, troisième du Tour de France 2014, a été distancé à 18 kilomètres de l’arrivée sur un incident mécanique. Dépanné tardivement, il est arrivé au sein d’un groupe attardé pour se retrouver relégué à plus de six minutes au classement général provisoire.

Martin compte « garder le maillot jaune jusqu’aux Pyrénées »

« J’ai eu une crevaison sur le dernier secteur pavé et j’ai dû changer de vélo. Les autres devaient penser que j’étais à la rupture et je l’étais. Personne ne s’attendait donc à ce que j’attaque aussitôt. Aux 4 kilomètres, tout le monde était sur les genoux, c’était le bon moment. J’ai dû chercher un peu d’énergie supplémentaire. Je connaissais l’arrivée, j’étais déjà venu voir. Je savais que le dernier kilomètre était plus technique, avec des virages. J’avais une chance. Je suis quand même surpris d’avoir gagné après cette crevaison. Ces trois derniers jours, on a travaillé d’arrache-pied et on était tout près, il manquait juste un petit truc. »

Le triple champion du monde du chrono est passé par toutes sortes d’émotions depuis le départ du Tour. « J’ai raté le maillot jaune pour très peu, quelques secondes. C’était mon objectif le premier jour dans le contre-la-montre et j’étais très déçu de ne pas l’avoir. Ensuite, je m’en suis rapproché. La pression montait au fil des jours. La journée la plus dure a été celle du mur de Huy (lundi), ce n’étais pas une étape pour moi. En revanche, celle d’aujourd’hui m’était plus favorable, elle convenait à un coureur puissant. Je voulais ce maillot pour moi et pour l’équipe. Quand j’ai franchi la ligne, j’étais content d’avoir l’étape et le maillot, de renvoyer l’ascenseur à mes coéquipiers. Le but est de le garder jusqu’aux Pyrénées, au premier jour de repos. Il y a un final difficile dans les prochaines étapes, je le sais. Après, dans le contre-la-montre par équipes (dimanche), on est l’une des équipes favorites. Je m’accorde de bonnes chances de tenir jusqu’à Pau. »

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