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Tour de France: cinq infos sur la neuvième étape

Chaque jour pendant le Tour de France, nous vous présentons cinq anecdotes, faits ou statistiques marquants sur l’étape du jour. Aujourd’hui, place à celle entre Pau et Laruns, qui franchit des cols où Frank Vandenbroucke a connu un des pires moments de sa carrière…

Pau est ville étape du Tour pour la 72e fois. « Nous sommes toujours candidats », déclare Josy Poueyto, Madame Tour de France de la ville et députée du département Pyrénées-Atlantiques. De même que le maire François Bayrou, elle est en contact direct avec Christian Prudhomme. Pau a même une cellule chargée de mener à bien les passages quasi annuels de la grande boucle.

Cette année, Pau n’a qu’un départ, qui a lieu au Tour des Géants, comme d’habitude. Un totem digital y enregistre le nom et la photo du lauréat, assortis d’un code QR. Les visiteurs peuvent le scanner et ainsi se plonger dans l’histoire du Tour.

Cette étape de 154 kilomètres se déroule en montagne et passe par les trois vallées de la Béarne, dans le département Pyrénées-Atlantiques.

Une nouveauté: le col de la Hourcère, une ascension de 11,1 kilomètres à une moyenne de 8,8%, dont la première partie est la plus pentue, sur un chemin étroit qui mène à la petite station de ski d’Issarbre. On parle parfois de Col d’Issarbe. Christian Prudhomme a dit qu’on la reverrait souvent à l’avenir. Au sommet, le panorama est magnifique. Ensuite, une brève descente, une montée aussi courte dans le Col de Soudet et 20 kilomètres vers Arrete.

Le col de Soudet et la côte d’Issarbe figuraient à l’édition 1995, dans l’étape entre Tarbes et Pau. Elle se déroulait le lendemain du décès de Fabio Casartelli, après un crash dans la descente du Portet-d’Aspet. Gianni Bugno, actuellement président du syndicat des coureurs, avait neutralisé l’étape.

On avait quand même roulé: un cortège de 7 heures, 50 minutes et 12 secondes sur 237 kilomètres, en passant tous les cols. Ce fut mentalement très dur malgré la lenteur du peloton. Johan Museeuw avait été lâché dans el Soudet. La veille, il était aux côtés de Casartelli. Les six coureurs de Motorola, ses coéquipiers, avaient franchi la ligne en tête.

En 2000, Frank Vandenbroucke a connu un des pires moments de sa carrière dans la Marie-Blanque. Il a été largué rapidement dans l’étape vers Hautacam. Quelques kilomètres plus loin, le coureur Cofidis est monté dans le véhécule médical mais Vandenbroucke n’était pas du genre à abandonner sans se faire remarquer. Il a quitté la course sans rendre son dossard au jury. Pendant des heures, on n’a donc pas su ce qu’il était devenu. Même Cofidis ne savait rien. Le coureur a expliqué à une équipe TV qui l’attendait à son hôtel qu’il souffrait d’une tendinite au genou gauche.

Le peloton arrive aujourd’hui à Laruns, 18 kilomètres après le sommet du col de Marie-Blanque. Ca pourrait décourager les coureurs de classement de placer une attaque dans les derniers kilomètres du col, très raides.

Le Tour est arrivé à Laruns il y a deux ans mais par l’autre côté, depuis le Col d’Aubisque. Primoz Roglic, ancien sauteur à skis, a lâché Geraint Thomas, Chris Froome et Tom Dumoulin, alors leader de Sunweb.

Celui-ci était furieux -Roglic menaçait sa place sur le podium- et avait retourné sa colère que la moto de la TV française qui roulait devant lui. « Il s’est glissé dans son sillage. J’ai beaucoup de respect pour Primoz et il a remporté une belle victoire mais quand même… »

Par la suite, Dumoulin a reconnu qu’il aurait dû prendre la roue du Slovène. Cette étape était un signe avant-coureur. Roglic est le nouvel alpha et Dumoulin roule désormais dans son ombre chez Jumbo-Visma.

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